Subaru Levorg : elle résiste…

Au Japon, un petit constructeur résiste encore et toujours au règne de la traction à moteur quatre cylindres en ligne… Subaru cultive en effet sa différence en ne proposant dans sa gamme que des versions à quatre roues motrices (à l’exception du coupé propulsion BRZ développé avec Toyota), animées par des moteurs boxer (cylindres à plat opposés deux à deux). Un trait de caractère qui leur donne de la voix et ne leur fait pas craindre l’hiver.

Pour les beaux jours, la Levorg s’offre un nouveau moteur : un 2.0 atmosphérique de 150 ch (qui remplace le 1.6 turbo de 170 ch). Avec la suppression du turbo disparaît également la grosse prise d’air sur le capot. Ce nouveau moteur est aussi moins coupleux (-50 Nm) et moins performant que l’ancien, d’autant qu’il reste exclusivement associé à une boîte automatique à variation continue (comme celle d’un scooter…), qui fait toujours trop mouliner la mécanique sous forte accélération. L’ensemble moteur/boîte est donc à la traîne. Dommage, car le châssis est toujours aussi dynamique et équilibré, bien aidé par la transmission intégrale.

La suspension a été adoucie, mais son réglage est perfectible : l’amortissement reste assez figé sur les cassures isolées et un peu trop lâche sur les grosses ondulations. On apprécie par contre l’habitabilité arrière, le dossier de banquette inclinable et rabattable en trois parties (40/20/40), ainsi que le coffre pratique. Deux niveaux de finition sont proposés, mais le premier est déjà richement équipé avec notamment l’accès-démarrage sans clé, les jantes alu de 17 pouces, la caméra de recul, le régulateur de vitesse adaptatif ou encore le système multimédia avec GPS.

En conclusion, même si la marque opère des choix discutables (pas de boîte manuelle ni de diesel pour la Levorg) et si la transmission intégrale gonfle un peu le prix et la consommation, on apprécie que Subaru continue à ne pas faire comme les autres. Et les statistiques montrent que les clients qui ont adopté une Subaru ne veulent souvent plus rien d’autre par la suite…

Par Olivier Maloteaux.