Renault Talisman, un coeur d’Alpine

Il y a du neuf sous le capot de la grande familiale de Renault, née en 2016. Pour couronner la gamme et lui porter chance sur le marché, le constructeur lui offre un grigri : le moteur de l’Alpine.

Ce bloc 1.8 litre turbo à essence est certes bridé ici à 224 ch contre 250 à bord du coupé sportif, mais cette familiale ne manque jamais de souffle, bien que le moteur n’ait pas la noblesse des six cylindres proposés chez les marques allemandes premium. L’habitacle est raffiné, surtout dans le cas de l’exécution haut de gamme Initiale Paris, qui illustre à merveille le confort à la française, avec des sièges amples et moelleux en cuir nappa, associés à du mobilier recouvert lui aussi de cuir par endroits.

La navigation dans les menus de la grande tablette tactile du système multimédia n’est pas toujours aisée et la cartographie du GPS aurait pu être plus détaillée, mais plusieurs services en ligne sont disponibles, comme les alertes Coyote par exemple. Le nouveau moteur haut de gamme est associé d’office à la boîte robotisée à sept rapports (malheureusement parfois hésitante…) et au système 4Control de roues arrière directrices : le léger braquage des roues postérieures facilite les manoeuvres en ville (réduction du diamètre de braquage) et améliore l’agilité dans les courbes serrées, où cette grande berline semble moins encombrante et moins lourde qu’elle ne l’est réellement. L’amortissement piloté est par contre toujours perfectible, car soit trop mou soit trop ferme. Mais globalement, la Talisman est une familiale sympathique, par ailleurs toujours disponible également en break et avec des moteurs plus modestes. Profitant d’une présentation cossue et requinquée ici par ce nouveau moteur puissant, elle donne le change aux concurrentes allemandes en jouant la carte du confort à la française et en étalant un réel plaisir de conduite, grâce au système de roues arrière directrices qu’elle est la seule à offrir dans son segment.