La Subaru Forester: hybride, mais pas trop…
Après l’Amérique, Subaru passe à l’hybridation sur notre continent également. Le tout nouveau Forester en profite. Ce SUV familial reprend les gènes caractéristiques des modèles du petit constructeur japonais (dont Toyota est actionnaire minoritaire), à savoir une transmission intégrale de série et un moteur à essence de type « Boxer », à cylindres à plat.
Mais Subaru ajoute ici un petit moteur électrique (17 ch et 65 Nm de couple), qui donne un coup de fouet au bloc à essence à l’accélération et peut aussi animer seul le véhicule, mais uniquement lorsque l’on effleure la pédale de gaz. L’électrification est donc plus légère que chez la concurrence et on ne peut que trop rarement rouler en mode électrique pur. La baisse de consommation est d’ailleurs limitée, tandis que les accélérations sont faiblardes. Ce Forester hybride est par exemple moins performant et moins sobre qu’un Peugeot 5008 1.2 turbo à essence de 130 ch de gabarit équivalent ! Cette relative léthargie est notamment due à la boîte automatique à variation continue (comme celle d’un scooter), qui est imposée et fait toujours trop mouliner la mécanique sous forte accélération.
Le Forester se rattrape par une tenue de route très efficace. Et cela quelle que soit la saison, grâce à sa transmission intégrale qui, couplée à une garde au sol élevée, lui permet de s’évader hors des chemins bitumés. A bord, l’équipement est riche dès le premier niveau de finition et l’habitabilité est généreuse, surtout à l’arrière, où l’espace aux jambes est géant. Et les grandes surfaces vitrées offrent une belle luminosité. Par contre, l’ergonomie du système multimédia est complexe.
En conclusion, ce SUV très polyvalent mériterait une hybridation plus poussée. En Amérique du Nord, Subaru propose des modèles hybrides plug-in, dotés d’une plus grosse batterie (rechargeable sur secteur) et d’un moteur électrique plus costaud. Reste à savoir quand cette technique traversera l’Atlantique…
Par Olivier Maloteaux.
Subaru Forester
MOTEUR 2.OI E-BOXER
4 cyl. à plat ; essence + électrique ; 1.995 cm3 / 150 + 17 ch (110 + 12 kW)/ 194 + 66 Nm
PERFORMANCES
vitesse maxi : 188 km/h ; 0-100 km/h en 11,8 s ; consommation (essai) : 8,4 l/100 km ; rejets CO2 : 154 g/km (NEDC)
PRIX
à partir de 35.295 euros
+
SUV habitable, compromis confort/tenue de route, aptitudes au » tout chemin « , équipement bien fourni
–
Autonomie et puissance en électrique limitées, consommation et bilan CO2 décevants, performances faiblardes
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici