La Mercedes EQC, une étoile sous tension

Après Tesla, Jaguar et Audi, c’est au tour de Mercedes de lancer son SUV électrique, l’EQC, qui annonce une large famille de voitures à piles. Son gabarit le situe entre les Jaguar I-Pace et Audi e-tron, au tarif similaire.

La présentation intérieure est chic et une commande vocale évoluée permet de piloter la plupart des fonctions de bord du bout des lèvres. A l’arrière, l’espace est très correct, mais on ne trouve pas ici de banquette coulissante ni inclinable. Quant au coffre, il est à peine plus grand que celui d’un break Classe C…

Le pack de batterie, disposé sous le plancher, pèse 650 kilos et alimente deux moteurs électriques, qui envoient 408 ch dans les quatre roues. Les accélérations et reprises sont impressionnantes et la tenue de route est globalement efficace, même si l’on ressent le poids de l’engin (2.425 kg) dans les virages serrés. Et l’insonorisation est particulièrement soignée : le sifflement des moteurs est limité, de même que les bruits aérodynamiques et de roulement. Rayon amortissement, celui-ci présente un bon compromis entre confort et maintien de caisse, sans toutefois offrir le moelleux des modèles de la marque équipés d’une suspension pneumatique, ici indisponible.

A noter que l’EQC dispose d’un système de récupération d’énergie à la décélération très efficace : durant notre essai, mené à rythme calme, nous avons atteint une autonomie d’environ 350 km avec un plein d’électricité. Mais le temps de recharge total varie selon la prise utilisée : comptez 40 minutes sur les bornes ultra-rapides du réseau Ionity encore embryonnaire chez nous, pour environ 12 h sur une Wallbox domestique et… 45 heures sur une simple prise domestique !

En conclusion, cette Mercedes EQC ne révolutionne pas le segment des SUV à pile, mais constitue une offre intéressante : malgré une batterie plus petite que celle de ses rivaux, elle offre une autonomie similaire et prouve que luxe et respect de l’environnement ne sont pas deux notions contradictoires.

Par Olivier Maloteaux.