La Mercedes classe G, la théorie de l’évolution

Pour ne pas disparaître, le Classe G (né en 1979) se renouvelle : il veut s’acclimater au bitume du monde moderne tout en restant capable d’attaquer la boue de front. Une mission complexe…

Malgré un style inchangé, le modèle ne partage aucun panneau de carrosserie avec son devancier. Toujours produit par la société autrichienne Magna Steyr, ce modèle reste charpenté comme un petit camion (châssis en échelle et pont arrière rigide). Mais il troque son pont avant rigide contre des roues indépendantes pour mieux coller au bitume. Et les progrès sont marquants : le nouveau  » G  » ne se désunit plus à l’amorce des virages, même s’il n’a toujours pas le moelleux d’un Range Rover ni l’agilité d’un Porsche Cayenne. C’est quand la route s’arrête que le  » G  » épate : il conserve des gènes de vrai tout-terrain (transmission intégrale, gamme de vitesses courtes et trois blocages de différentiel).

A bord, la finition est soignée et la connectivité à jour (deux grands écrans multifonction de 12,3 pouces, hotspot wifi, Apple CarPlay et Android Auto). Le  » G  » peaufine aussi son sens civique, avec un freinage automatique d’urgence pour ne pas tamponner les autres usagers.

Seules deux versions sont proposées actuellement : les G500 et G63 AMG, animées par le 4.0 V8 biturbo, fort de 422 ou 585 ch. Ce V8 est raffiné, mélodieux et très performant. Mais la consommation fait peur : comptez 17 l/100 km en conduite courante. Les économes attendront donc l’arrivée du 3.0 diesel à 6 cylindres en ligne. Mais on peut dire que le nouveau Classe G (disponible uniquement en version longue à cinq portes) a réussi sa mission : devenir plus routier tout en conservant son style unique et ses qualités en tout-terrain. Plus raffiné qu’un Jeep Wrangler mais plus pur qu’un Range Rover, ce 4×4 Mercedes préserve son caractère à part et son positionnement décalé sur le marché. Il conserve aussi son prix exorbitant, mais cela ne dépitera pas ses riches clients…

Par Olivier Maloteaux.