Ford Ranger Raptor: sous les chantiers, la plage

Le Ranger prend du muscle avec cette version Raptor, inspirée des gros pickups américains. Préférant la plage aux chantiers, cet utilitaire se distingue par sa grosse calandre, ses voies élargies de 15 cm, sa suspension rehaussée de 5,1 cm et ses gros pneus BF Goodrich à crampons. Un grand méchant look, qui s’accompagne de profondes modifications techniques, comme des ressorts arrière hélicoïdaux (moins percutants que les ressorts à lames des autres Ranger), associés à des amortisseurs à grands débattements, fournis par le spécialiste américain Fox.

Une pression sur start et le nouveau 2.0 diesel biturbo de 213 ch se réveille, plutôt discrètement s’agissant d’un pickup. Les performances sont très correctes, même si les VW Amarok 3.0 V6 TDI (204 ou 258 ch) et les Mercedes Classe X 350 d (258 ch) distancent facilement ce Raptor. La cavalerie transite par une boîte automatique à 10 vitesses, qui fait du bon boulot, égrenant ses rapports avec douceur.

Dès les premiers kilomètres, on apprécie les bienfaits des ressorts arrière hélicoïdaux, qui rendent ce pickup plus précis et plus confortable, tant sur le bitume qu’en dehors. La transmission intégrale (non permanente) comprend une gamme de vitesses courtes et un blocage du pont arrière.

Le Raptor est richement équipé (accès/démarrage sans clé, sièges avant sport cuir et alcantara, climatisation automatique bizone, caméra de recul, GPS, etc.), mais pas très travailleur . Ses ressorts hélicoïdaux, moins robustes que des lames, lui font en effet perdre des plumes face aux autres Ranger en ce qui concerne la charge utile de la benne (620 kg contre plus d’une tonne) et la capacité de remorquage (2,5 tonnes contre 3,5). Et à moteur équivalent, il coûte au minimum 12.100 euros de plus qu’eux.

Heureusement, même habillé en surfeur, ce pickup reste considéré comme un utilitaire, avec une fiscalité  » light  » (pas de taxe de mise en circulation, taxe annuelle de 148,76 euros et autres avantages pour les indépendants).

Par Olivier Maloteaux.