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Crises & voitures électriques : les garagistes en proie aux difficultés en 2023 ?

Un sondage réalisé en Angleterre par le Motor Ombudsman auprès de garages indépendants et d’ateliers de concessionnaires a révélé que l’augmentation des coûts opérationnels, des taxes et des factures d’énergie sera le plus grand défi opérationnel pour 90% des entreprises du secteur en 2023. Un constat que l’on peut rapporter à la situation belge.

Près des deux tiers (63 %) des entreprises qui ont participé à l’étude ont tout d’abord indiqué que de plus en plus d’automobilistes remettent à plus tard les réparations essentielles de leur véhicule cette année en raison de la baisse des revenus des ménages. Evidemment, cette « tendance » est accentué par l’augmentation du prix des pièces de rechange. Désormais, on use les pneus « juqu’à la corde » ou les plaquettes de frein « jusqu’au fer », bien plus qu’avant. Les clients particuliers sont moins tentés d’acheter un train de pneus hiver (préférant télétravailler ou prendre le train les jours de neige et/ou verglas).

Moins de pièces, moins de bénéfices ?

On pourrait penser qu’en Belgique, terre  des voitures de société, les garage profitent d’un entretien plus régulier de la part des bénéficiaires de ces voitures. C’est vrai, or la mutation du parc des véhicules de société vers plus de voitures électriques dresse un autre obstacle. En effet, avec moins de pièces mobiles et de pièces d’entretien sur les véhicules électriques, nombre de garagistes savent que ces voitures électriques offriront moins de possibilités de revenus supplémentaires et d’opportunités. Cela dit, les garages restent dans l’obligation d’investir dans du personnel qualifié pour intervenir sur les voitures électriques ce qui représente, également, un défi. Pour s’adapter à la voiture électrique, un quart des garagistes interrogés estiment qu’il serait opportun d’investir dans des bornes de recharge pour accueillir les clients et combiner, par exemple, une recharge complète à un entretien ou un soin de carrosserie.  

Les garagistes des grandes marques traditionnellement en tête du classement des immatriculations craignent aussi une perte de fidélité d’un nombre important de clients, face à la venue de nouveaux acteurs, notamment chinois. Bref, de nombreux défis s’annoncent pour les patrons de garages qui doivent absolument chercher de nouveaux canaux de revenus.

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