Contrôle technique des motos: obligatoire, dans deux cas
Les annonces médiatiques au grand public se sont multipliées ces derniers jours. En Belgique le contrôle technique des motos et des quads entrera en vigueur au premier janvier prochain et sera applicable dans deux cas de figure, mais sans obligation de passage annuel: lorsque l’on revend la moto ou après un accident.
A priori, le sujet du contrôle technique des motos et des quads ne réjouit pas grand monde dans la communauté concernée. Il s’agit surtout d’un coût supplémentaire dans le budget, mais aussi de tracasseries administratives et chronophages en vue de satisfaire à cette nouvelle obligation. Les motocyclistes aguerris (les « roule-toujours ») n’y voient pas beaucoup d’intérêt dans le sens où ils s’estiment déjà très soigneux de leur moto, puisque lorsqu’ils sont au guidon c’est leur propre vie est en jeu (en tout cas plus que dans le cocon d’une automobile). Cela dit, d’autres « points de vue » existent et visent bien sûr les motards moins scrupuleux. Le marché n’est pas épargné par les abus qui, dans certains cas, conduisent à des situations fâcheuses, voire dramatiques.
Sécurité & défense du consommateur
Tout d’abord le contrôle technique des motos va dans le sens d’une diminution des accidents graves impliquant des véhicules. S’assurer qu’à un moment, la moto va satisfaire au contrôle d’experts en sécurité est un atout pour éviter le vieillissement, donc l’altération, de certains organes clés. Il s’agit ensuite de lutter contre certains équipements non homologués, avec en tête les échappements bruyants, un calvaire pour les habitants des régions où se concentrent de nombreux moto-touristes, mais aussi simplement pour le voisinage. Cela dit, contrairement à ce qui se passe pour les voitures, le contrôle technique des motos et quad ne devra avoir lieu que lors de la revente du véhicule ou après un accident. Ce qui évitera, dans la suite de la vie d’une moto, aux candidats acheteurs de tomber sur une épave déguisée… mais qui n’empêchera pas un propriétaire d’équiper sa moto, le temps qu’il la possède, d’un échappement bruyant, par exemple.
Pas les 125 ni les 50cc
Le diagnostic concernera les motocyclettes, motocycles, tricycles et quadricycles équipés d’un moteur à combustion supérieur à 125 cm³ , ou d’un moteur électrique ou hybride dont la puissance est supérieure à 11kW ou dont la vitesse dépasse les 45 km/h. Avant toute chose, le véhicule devra être en ordre de papiers, c’est-à-dire certificat de conformité, d’immatriculation et police d’assurance. Là, le but et évidemment de contrer la revente de véhicules volés. Les experts contrôleurs examineront ensuite le châssis, la direction, les suspensions, les pneus, les jantes, les freins et les phares, au moyen d’équipements et d’outillages spécifiques qui mettront directement la machine à l’épreuve. Autre volet important : les émissions nocives et le bruit émis par la machine devront répondre à des normes homologuées. En d’autres mots, mieux vaudra remettre la moto dans sa configuration d’origine pour s’assurer décrocher une carte verte. Ceci ne concerne donc pas des modifications purement cosmétiques et le montage de certaines pièces et accessoires « after market », à condition que ces derniers soient homologués. Changer la selle de votre moto pour un exemplaire de taille différente ne formera pas le moindre problème. Le prix d’un passage au contrôle technique d’une moto sera facturé 48,50 euros. En cas d’échec, le candidat devra se représenter. Un véhicule non conforme ne sera plus autorisé à rouler. De toute façon, il ne pourra désormais plus être revendu aussi facilement.
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