Auto: pourquoi 2024 sera l’année de Renault
Le constructeur français Renault veut récupérer les parts de marché perdues suite à la pandémie et à la guerre en Ukraine. Il présente six nouveaux modèles hybrides et électriques, des modèles financièrement abordables. Certains rappellent les bestsellers iconiques d’antan.
Luca de Meo (56 ans) s’était sans doute imaginé autrement son retour à Paris, en 2020. La pandémie a subitement mis le monde à l’arrêt. Ensuite, la guerre en Ukraine a contraint Renault à renoncer à ses usines en Russie. Le charismatique manager a réagi avec courage, résolution et intelligence à ces défis inédits. Il est parvenu à renverser la vapeur. Luca de Meo a littéralement sauvé la marque. Sa réactivité lui a valu énormément de sympathie et de respect, chez Renault comme ailleurs. Sa motivation, ses compétences et son sens stratégique sont vantés de toutes parts.
Renaulution en vitesse de croisière
Trois ans se sont écoulés depuis. Qu’est-ce qui a changé et qu’est-ce qui changera encore? Martin Domise, le PDG de Renault Belux, nous l’explique. «Lors de son intronisation, notre PDG a dévoilé son plan stratégique, Renaulution, qui comporte une phase de rétablissement, de rénovation et de révolution. Nous sommes dans les temps, malgré la pandémie et la guerre en Ukraine. Cette année, nous lançons six nouveaux modèles, dont deux full electric. Nous voulons reconquérir le parc automobile grâce à la Scenic E-Tech, finaliste à l’élection du Car of the Year. Le Coupé SUV Rafale devient notre nouveau modèle de pointe et nous rendons la conduite électrique abordable pour tous grâce au modèle de R5 E-Tech. Celui-ci rappelle l’iconique R5, le modèle Renault le plus vendu de tous les temps, pendant des décennies. Enfin, last but not least, notre bestseller, Captur, bénéficie d’une mise à jour majeure.»
Le label de qualité «Made in France»
Martin Domise insiste sur le fait que Renault développe et produit ses voitures électriques, ses batteries et ses moteurs électriques sur ses sites de Douai, Maubeuge et Ruitz, dans le Nord de la France. «ElectriCity devient un centre d’expertise pour la mobilité durable. Nous voulons remettre le Made in France à l’honneur et renouer avec une tradition qui remonte aux débuts de l’automobile. Nous sommes animés par l’ambition de devenir une entreprise spécialisée en technologie, en énergie et en mobilité, qui mise sur les nouveaux besoins en matière de mobilité et dont la production est aussi efficace et rentable que celles des marques chinoises. A cette fin, nous avons procédé à une redistribution des tâches au niveau du groupe. Nous avons amélioré notre collaboration avec nos partenaires Nissan et Mitsubishi sur le plan de l’engineering et de la production. Nous utilisons davantage nos plateformes et nos pièces communes. Les premiers résultats sont très prometteurs.»
Plus rentable et plus durable
Si Renault plaçait l’accent sur l’augmentation du chiffre avant la pandémie, elle mise plutôt sur l’augmentation de la marge bénéficiaire opérationnelle, en diminuant les coûts et en se concentrant sur une vente rentable, sous la houlette de Luca de Meo.
Martin Domise: «Nous avons réduit le nombre de plateformes de six à trois, le nombre de groupes motopropulseurs de huit à quatre. Nous ne remplacerons pas les modèles qui ne génèrent pas suffisamment de bénéfices. Nous préférons la valeur au volume, en maintenant un niveau concurrentiel élevé à l’intention de nos clients. La transition énergétique constitue une priorité et Renault compte bien y occuper un rôle central grâce à sa gamme électrique.»
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