Audi e-tron, le calme avant la tempête
La percée définitive de la voiture électrique n’est plus qu’une question de temps. En attendant, nous vous présentons l’Audi e-tron 55 Quattro, le premier SUV électrique de la marque aux quatre anneaux. Et si elle est produite par Audi Brussels, tout le mérite en revient à la direction et aux travailleurs de l’usine.
Séduisante et expressive avec sa calandre » Single Frame » gris clair, la nouvelle e-tron dispose de deux moteurs électriques et d’une nouvelle génération de transmission intégrale électrique qui lui garantit une adhérence et des qualités dynamiques optimales. Son centre de gravité surbaissé y contribue aussi. La batterie haute tension est en effet intégrée au plancher. Au-delà de 120 km/h, la suspension pneumatique adaptative rabaisse de maximum 26 mm la hauteur de caisse. La résistance aérodynamique est ainsi réduite, de même que la consommation, ce qui permet de profiter du plaisir de la conduite électrique plus longtemps. Et du plaisir, l’Audi e-tron 55 Quattro en offre vraiment beaucoup.
C’est une vraie Audi
La nouvelle Audi e-tron est équipée d’un système intégré de contrôle du freinage électrohydraulique qui permet, via deux moteurs électriques, de récupérer l’énergie libérée durant 90% des décélérations. Selon Audi, ce système régénératif permet d’assurer jusqu’à 30% de l’autonomie réelle, comprise entre 300 et 350 km dans des conditions de circulation et météorologiques normales. Le dispositif d’assistance à la conduite adaptatif Efficiency Assist cartographie la circulation et ralentit ou accélère le véhicule de manière proactive.
L’Audi e-tron 55 Quattro ne se contente pas de fasciner par son efficience. Elle brille aussi par ses performances : elle passe ainsi de 0 à 100 km/h en 5,7 secondes, sa vitesse maximale étant limitée à 200 km/h. Les deux moteurs électriques délivrent une puissance systémique de 265 kW et un couple de 560 Nm. En déplaçant le levier de transmission du mode D au mode S et en enfonçant complètement la pédale d’accélérateur, le conducteur active la fonction Boost qui permet de disposer, durant 8 secondes, d’une puissance systémique de 300 kW et d’un couple de 664 Nm. Si vous voulez ou devez recharger votre véhicule à domicile, il vous faudra faire preuve de patience : selon la présence ou non d’une Wallbox, la durée de rechargement varie de 11 à 45 heures.
Grâce à son long empattement de 2,9 mètres et à son plancher plat à l’arrière, l’e-tron peut accueillir cinq passagers et tous leurs bagages. Avec ses 16 enceintes et un ampli d’une puissance de 705 Watts, le système audio B&O-Premium garantit une reproduction sonore en 3D sublime, comparable à l’expérience d’une salle de concert. Sans le bruit du moteur pour déranger les tympans. Cette e-tron 55 est une vraie Audi : elle dispose en effet d’une transmission intégrale, bénéficie d’une excellente finition et fait appel à des matériaux de haute qualité. Elle est également équipée des systèmes d’assistance à la conduite et d’infodivertissement les plus modernes.
Une grande offensive produits
Au sein du groupe Volkswagen, Audi avait été chargé de prendre les rênes du projet électrique mais n’a pu répondre entièrement aux attentes. La direction a dès lors demandé à Porsche de participer au développement de la nouvelle plate-forme MEB. L’e-tron 55 Quattro est dérivée du Q 8 et n’a donc pas été conçue, à la base, pour accueillir un groupe propulseur électrique. L’e-tron accuse ainsi 2,6 tonnes sur la balance, ce qui augmente sa consommation et réduit son autonomie. La batterie de 95 kWh pèse à elle seule 700 kg. C’est le poids d’une petite familiale des années 60… Il faudra donc attendre l’Audi Q 4 e-tron basée sur la plate-forme MEB pour vraiment pouvoir exploiter les avantages de la mobilité électrique. Ce modèle sera plus compact, plus léger et moitié moins cher que l’onéreuse e-tron 55 Quattro, vendue 83.591 euros. L’Audi Q 4 e-tron offrira une autonomie comparable à sa grande soeur. Le lancement est programmé pour le second semestre 2020. D’ici là, on trouvera également dans les showrooms du groupe l’Audi e-tron GT, la Porsche Taycan et la VW I.D 3 ainsi que les modèles dérivés de Seat et Skoda. Volkswagen et ses marques satellites sont rarement les premières à implémenter de nouvelles technologies mais une fois qu’elles ont choisi une direction à suivre, tout se passe vite et bien.
Rétroviseurs virtuels
L’Audi e-tron est équipée de rétroviseurs extérieurs virtuels. Bien plus petits que des rétroviseurs classiques, ceux-ci réduisent la largeur du véhicule de 15 centimètres et améliorent son aérodynamisme. Son coefficient de résistance aérodynamique de 0,28 est ainsi inférieur de 0,07 à celui d’un modèle similaire à motorisation essence ou diesel. L’image fournie par la petite caméra est digitalisée et projetée sur les écrans OLED de 7 pouces intégrés entre la planche de bord et les panneaux de porte. Avec cet écran tactile, le conducteur peut ajuster l’angle du rétroviseur mais aussi zoomer et dézoomer. Un artifice qui fait inutilement grimper la facture. Avant même de s’en rendre compte, on dépassera vite les 100.000 euros.
Made in Belgium
Le fait que l’usine Audi Brussels soit en charge de la première Audi entièrement électrique démontre le niveau de confiance qu’éprouve la direction d’Ingolstadt envers les compétences et la motivation des travailleurs belges. L’e-tron marque le début d’une nouvelle ère pour Audi et l’usine de Forest. Celle-ci est également l’usine pilote pour tous les futurs projets électriques du groupe Volks- wagen. La direction bruxelloise explique que l’usine a profité du passage à la technologie haute tension pour réaliser la transition vers les énergies durables. La production de l’usine est neutre en CO2 : l’énergie nécessaire est fournie par une centrale hydroélectrique et 37.000 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur le toit de l’usine. Une attention maximale est également accordée à la sécurité car, au sein de l’usine, l’expression « travailler sous haute tension » doit être pris de manière littérale. L’utilisation de robots permet d’automatiser entièrement de nombreuses phases de la production de la batterie.
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