La crémation, une pratique en progression, sauf à Bruxelles: voici les 2 raisons
Si elle reste plus populaire en Flandre, la crémation progresse aussi en Wallonie. En 2023, plus de 75.000 Belges ont choisi cette option. Il n’y a que Bruxelles que cette tendance n’augmente pas. Explication.
L’an dernier, plus de 75.000 défunts ont opté pour la crémation, un peu moins que l’année précédente. Il s’agit de plus de 50.000 défunts en Flandre, plus de 20.000 défunts en Wallonie et 5.000 à Bruxelles, selon le Verenigd Netwerk van Openbare Crematoria (VNOC) et l’intercommunale Neomansio.
Selon le VNOC et Neomansio, 68% des défunts ont opté pour la crémation l’an dernier en Belgique. Mais, ces proportions sont différentes selon les régions: 78% en Flandre, 54% en Wallonie et 56% à Bruxelles. Les chiffres du VNOC montrent que la part des crémations dans les trois régions a augmenté au cours de l’année écoulée.
À Bruxelles, la part des crémations a diminué entre 2011 et 2021, souligne touefois VRT NWS. Il y a deux explications à cela. « D’une part, plusieurs crématoriums ont été créés ces dernières années autour de Bruxelles. Les Bruxellois qui choisissent un crématorium en dehors de leur région se retrouvent donc dans les chiffres de la Flandre ou de la Wallonie », explique Tom Wustenberghs, président et directeur général du VNOC. « Une autre explication importante est l’importante communauté musulmane à Bruxelles. Selon les règles religieuses islamiques, il n’est pas permis d’incinérer un défunt. »
En Wallonie, la différence entre les villes et la campagne joue un rôle, selon M. Wustenberghs. « Dans les zones densément peuplées, la part des crémations est plus élevée. Dans les zones rurales, les gens pensent plus traditionnellement pour les funérailles », explique M. Wustenberghs.