Les utilisateurs ont la possibilité de capturer des Pokémon pour devenir "le meilleur dresseur" © REUTERS

Tout savoir sur la fièvre « Pokémon GO »

Sorti le 6 juillet dernier, Pokemon GO a envahi le quotidien de millions d’utilisateurs. Ce jeu de réalité augmentée gratuit connait un succès fulgurant. Dans les transports, à la terrasse des cafés, au bureau, les dresseurs de Pokémon sont maintenant partout. Cependant, la chasse au Pokémon peut aussi réserver de mauvaises surprises.

Avec Pokémon GO, le jeu de réalité augmentée du studio Niantic Labs développé pour Nintendo, les Pokémon sont à présent partout. Armé d’un smartphone et après avoir créé son personnage, il est possible de partir à l’aventure comme le jeune Sacha dans la série Pokémon. Le but est d’attraper des Pokémon – Mystherbe, Roucarnage, Rattata et cie. d’où le fameux slogan « Gotta Catch ‘Hem All » (« Attrapez-les tous ») – qui surgissent dans le monde réel grâce à l’appareil photo et au système de géolocalisation de son smartphone. Ces petites créatures virtuelles peuvent être capturées dans les musées, au bureau, à la salle de sport, dans le jardin du voisin, aux toilettes, devant un Commissariat de police et même au volant de sa voiture.

Un « phénomène culturel » incomparable

En une semaine, le phénomène est devenu viral. Les utilisateurs sont pris d’une véritable frénésie, parcourant des kilomètres à la recherche de Pokémon. Pokémon GO est vu par certains aficionados nostalgiques de l’époque Pokémon comme un rêve – partir à l’aventure pour devenir le meilleur dresseur de Pokémon – qui se réalise. « C’est un phénomène culturel d’une ampleur que je n’avais encore jamais vue aux États-Unis », s’étonne sur Twitter David Ruddock, un journaliste américain spécialiste des jeux sur mobile. Les utilisateurs s’affolent sur les réseaux sociaux et de nombreuses vidéos circulent sur le Net dans lesquelles il semblerait que la moitié de la population ait succombé à la fièvre « Pokémon GO ». Des policiers et des militaires se prêtent même au jeu.

Partir à l’aventure

De nombreux utilisateurs s’amusent de l’impact du jeu sur leur mode de vie. Sur les forums destinés à Pokémon GO sur Reddit, les utilisateurs expliquent que le jeu serait une véritable thérapie, les inciterait à sortir de chez eux et à rencontrer d’autres personnes. Le jeu les motive à marcher plus pour obtenir des récompenses – par exemple un oeuf Pokémon éclot après qu’un joueur ai parcouru plus de 5 km – et à explorer des endroits inconnus. Certains Pokémon, en effet, apparaissent uniquement dans des environnements particuliers.

Les musées et les lieux publics sont pris d’assaut par des hordes de joueurs, ils contiennent parfois des Pokémon rares ou sont investis par des PokéStop – comprenez des points de ravitaillement de Pokémon où on peut trouver des « Pokéballs » (balles pour capturer les Pokémon), oeufs et potions. Une aubaine pour les lieux d’art qui n’hésitent pas à faire la pub des Pokémon disponibles dans leurs murs.

Une mine d’or

Le jeu est gratuit mais il est possible d’acheter des PokéPièces – à titre d’exemples, 100 PokéPièces équivalent à 0,99$ – pour évoluer plus vite. Une aubaine pour Nintendo, dont l’action a bondi de 24,5% à la Bourse de Tokyo ce lundi. Nintendo a vu sa capitalisation en bourse s’envoler à plus de 7 milliards d’euros depuis le lancement du jeu.

Numéro 1 dans le top des applications gratuites les plus téléchargées, Pokémon GO a été téléchargée 7,5 millions de fois sur iOS et Android et ce, uniquement aux Etats-Unis. Le jeu est disponible dans 3 pays seulement, en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis. Des restrictions géographiques que beaucoup détournent, impatients de capturer Pikachu, la souris électrique.

Mauvaises surprises

Mais attention, car la chasse aux Pokémon apporte son lot de mauvaises surprises. Une femme originaire de Wyoming est tombée sur un cadavre, en cherchant des Pokémon près d’une rivière. La police du Missouri a également mis en garde les utilisateurs de Pokémon GO. Des voleurs auraient attiré des joueurs grâce à un leurre Pokémon.

Adam Reeve, développeur logiciel, appelait également les utilisateurs de Pokémon GO sur iPhone à la prudence. L’application donne en effet accès à toutes les données des comptes Google sans alerter les utilisateurs, bien que le jeu ne justifie pas un tel accès. Niantic Labs, le studio qui a développé le jeu, explique qu’il s’agit d’une erreur et ajoute qu’une solution sera apportée afin de remédier à ce problème.

Par Léa Renaud

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