Il n’est pas rare de s’emporter rapidement lorsque nous sommes au volant. Mais pourquoi nous mettons-nous dans un tel état lorsque l’on est dans une voiture ?
Dans une interview accordée au Huffington Post, la psychologue Camille Rochet confirme que nous devenons effectivement beaucoup plus agressifs lorsque nous sommes sur la route : « Au volant, nous ne maîtrisons pas l’autre, c’est à nous de tout gérer », explique-t-elle. Selon elle, si un automobiliste s’énerve, c’est qu’il tente de « reprendre les rênes » d’une situation qui lui échappe.
Pourquoi on devient fou au volant de sa voiture… par LeHuffPost
La route est en effet synonyme d’embûches et de frustrations : un feu rouge, des embouteillages, mais aussi, l’angoisse de commettre une faute ou un accident grave impliquant d’autres personnes. L’ensemble de ces émotions s’accumule et se transforme en colère. « Cela permet de nous remobiliser un peu, de ne pas nous voir, parce que cela nous permet de nous dire que ce n’est pas de notre faute », explique la psychologue.
Selon Camille Rochet, le problème majeur qui explique l’état d’énervement chez le conducteur est qu’il se considère comme le roi de la route : « En voiture, poursuit la psychologue, on est tellement dans notre monde qu’on a l’impression que tout le monde devrait comprendre que nous avons une réunion et que nous devons être à l’heure. Nous ne sommes pas confrontés à l’humain, mais à d’autres conducteurs sans aucun affect. Et si nous descendons pour discuter (ou se disputer) avec un autre usager de la route, nous ne le considèrerons toujours pas comme un autre être humain puisque nous ne le connaissons pas ».
Malheureusement, prendre votre vélo ou la trottinette pour aller au travail n’y changera rien, car ce phénomène est valable pour tous les moyens de transport, chacun d’entre eux étant générateur de stress.
L.V.
