L’heure des préparatifs a sonné pour le sosie de Kim Jong Un (en images)
Howard X -son nom de scène- participera la semaine prochaine à un sommet alternatif en marge de la rencontre entre le président américain et le (vrai) dirigeant nord-coréen.
Actualité oblige, Howard X, qui vit à Hong Kong, n’a pas chômé ces derniers mois.
Il était notamment aux jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang avec un sosie de Donald Trump.
Il a même été brièvement embarqué par la police sud-coréenne quand il s’est permis de danser en agitant le drapeau de la Corée unifiée devant la délégation nord-coréenne de pom-pom girls.
Cette fois, c’est un hôtel de Singapour qui l’a engagé avec le faux Trump pour avoir l’exclusivité de leur faux sommet.
Leur but, a expliqué Howard jeudi à l’AFP, est de pousser les gens, par la satire, à discuter politique. Mais il reconnaît que son irrévérence ne rassure pas sa famille.
« La première chose qu’ils m’ont dite est: +ne te fais pas tuer+ », raconte-t-il, en précisant que sa mère a souscrit pour lui une assurance-vie.
Né à Hong Kong, élevé en Australie, Howard joue le mimétisme jusqu’au bout en entretenant le flou sur son âge, à l’instar de son modèle.
Agé d’une trentaine d’années, il était initialement musicien, mais a commencé à imiter le leader nord-coréen à partir de 2012 et cette activité de sosie est désormais sa principale.
Avant chaque performance, il met du fond de teint et se taille les sourcils. Mais le plus fastidieux dans l’affaire est de s’arranger une coiffure « à la Kim », sans lésiner sur les quantités de gel.
Le reste est simple: un costume noir style Mao avec un pin’s aux couleurs nord-coréennes, et des lunettes à monture épaisse.
« On peut dire que j’ai été gâté avec ce visage », dit-il à l’AFP.
« Kim Jong Un est président à vie, contrairement à un président américain, ou un Premier ministre. J’ai devant moi une longue et juteuse carrière. »
Et aujourd’hui, être le sosie du leader nord-coréen suffit à lui faire gagner sa vie, puisqu’il joue Kim lors de spectacles, dans des films ou des publicités.
L’héritier de la dynastie qui règne d’une main de fer sur la Corée du Nord depuis des décennies a beau lui permettre de payer ses factures à la fin du mois, il n’approuve en rien son autoritarisme.
« Il organise un contrôle total de sa population, des corps et des âmes », déplore-t-il.
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