
Le monde impitoyable des concours canins
Être une bête de concours n’est pas sans danger. La preuve ? Le chien qui a remporté la médaille d’argent du plus grand concours canin au monde l’a payé de sa vie.
Jagger, aussi appelé Thendara Satisfaction, est un setter irlandais qui vivait à Tongres, en Flandre. Il a remporté la médaille d’argent au Cruft de Birmingham, l’un des plus grands et prestigieux concours canins au monde. La joie de sa maîtresse a cependant été de courte durée puisque le chien est mort vendredi en Belgique moins de 26 heures après son triomphe. On l’aurait tué avec des croquettes empoisonnées.
Selon sa maîtresse, Aleksandra Lauwers, il s’agirait de la vengeance d’un concurrent jaloux. Jeremy Bott, copropriétaire du chien, a déclaré sur la BBC que lorsque le vétérinaire l’a examiné « elle a trouvé des cubes de viande, un genre de steak de boeuf, truffés d’au moins trois poisons différents dans son estomac ». Les résultats des tests toxicologiques ne devraient cependant être connus qu’à la fin de la semaine.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Pas le premier coup tordu
L’histoire des concours canins, et du Cruft en particulier, n’est pas exempte de coups aussi retors que cruels. Il n’est en effet pas rare que l’on colle du chewing-gum sur le pelage, que l’on verse du laxatif dans les bols ou de façon encore plus perfide, que l’on introduise subrepticement une chienne en chaleur.
La création du concours remonte à l’époque victorienne et, aujourd’hui, près de 22.000 chiens concourent lors de cette foire annuelle. Depuis qu’on a levé la quarantaine de six mois pour l’entrée des chiens au Royaume-Uni en 2001, les chiens « étrangers » sont de plus en plus nombreux. Cette année, ils étaient 2.987, soit trois fois plus qu’il y a six ans selon le Parisien.
Injustice et prestige
Or, cette mixité ne plait pas à tout le monde et certains propriétaires britanniques ont, de manière anonyme, regretté cette évolution dans les colonnes du Daily Telegraph criant à l’injustice. En 2014, deux des sept principaux prix ont été remportés par des chiens étrangers: « James », un lévrier d’Irlande venu de Belgique et « Colin », un spitz nain de Pologne précise encore le Parisien. Si les prix anglais ne rapportent pas grand-chose en monnaie sonnante et trébuchante, ils assurent prestige et renommée au chien ainsi qu’à leur descendance. Un pédigrée boosté qui lui par contre se monnaye à prix d’or.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici