France : une, deux, trois ou quatre bises ? Une carte pour s’y retrouver
Le nombre de bises donné en guise de salut quotidien dépend du pays et de la région dans laquelle on se trouve, mais aussi de sa classe sociale. Alors, 1, 2, 3 ou 4 bises ? Voici une carte pour y voir plus clair.
Se faire la bise est un rituel très répandu tant en Belgique qu’en France qui panique souvent les Américains, habitués au bon gros « hug », et nos compatriotes du nord de l’Europe plus distants. Car le nombre de bisous appuyés ou plus timides donnés sur la joue de la vague connaissance ou de l’ami proche que l’on rencontre varie énormément à travers le monde, et même d’un département à l’autre en France. Comme le démontre cette « carte des bisous« , établie par Mathieu Avanzi, linguiste qui s’intéresse à la géographique linguistique du français.
La signification
La bise, en plus de son acte social visant à saluer ou à prendre congé de quelqu’un est certes une manifestation d’amitié, mais est aussi un signe fort d’appartenance locale ou à un groupe.
Le saviez-vous ? La bise comme on l’entend aujourd’hui trouve son origine dans l’Antiquité. Les usages étaient différents selon les civilisations (Romains, Hébreux, Perses).
Joue gauche ou joue droite ?
La France est un véritable casse-tête pour savoir s’il vaut mieux claquer deux bises ou plus. En effet, le nombre de bises varie selon les régions. Dans une partie de la Provence, on pratique la double bise, mais trois bisous prévalent dans le Massif central, les départements de la Drôme, l’Hérault ou encore le Gard…Dans le Nord du pays, deux bises sont de rigueur, mais en descendant dans le département de la Marne par exemple, on passe à quatre bises. L’unique bise, comme chez nous, ne se pratique vraiment que dans le Finistère. Enfin, bien qu’elle reste rare, la cinquième bise est parfois pratiquée. Le site « combiendebises.com » a d’ailleurs recensé les habitudes des Français.
La capitale française brouille encore plus les pistes. En Seine-Saint-Denis, région réputée pour être populaire, on fait claquer quatre baisers affectueux alors qu’à Paris même, seulement deux sont de rigueur. Car une autre donnée vient compliquer la tradition : la classe sociale. Les cadres et les bourgeois effleurent ainsi à peine les joues de leur interlocuteur. Et le rituel est encore plus subtil, car dans certaines régions, il est de coutume de commencer par la joue gauche…ou par la droite !
Et en Belgique ?
Chez nous, la bise unique est de coutume. En tout cas, en Wallonie car en Flandre, les habitudes sont tout autres. En effet, le nord du pays privilégierait davantage une salutation moins intime comme se serrer la main ou même se saluer de loin. Le Covid a, de toute façon, perturbé les usages: au Nord comme au Sud du pays, la bise n’est parfois plus automatique…
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