Dealer, pizzaïolo…: 17 jobs de musiciens avant la célébrité
Avant de devenir le leader de Nirvana et l’ambassadeur du mouvement « Grunge » pour toute une génération, Kurt Cobain a travaillé comme concierge d’immeuble à Seattle, sa ville natale. Un jour, il lui a été demandé de décrire ce courant musical du point de vue du concierge qu’il était ; « ça ressemble à un subtile mélange de détergents à ne pas utiliser dans les toilettes, répondit-il. Quand j’étais concierge, je travaillais avec ces deux gars, Rocky et Bullwinckle. Ils nettoyaient les toilettes à mains nues puis mangeaient leur déjeuner sans les laver. Déjà un peu « grungy » pour l’époque. »
Entre 8 et 13 ans, le légendaire guitariste a passé beaucoup de temps à regarder son père jouer au tennis. Jusqu’au jour où il fut enrôlé comme ramasseur de balles par le club local. Une vocation avant l’heure pour celui allait intégrer peu après « les pierres qui roulent ».
Jeune homme au destin foudroyé, symbole de la « Cold Wave » anglaise de la fin des années 70, Ian Curtis ne se produisait pas seulement dans les clubs underground de Manchester. Entre deux concerts avec Joy Division, le chanteur travaillait comme fonctionnaire dans un bureau de chômage.
« J’étais le roadie le mieux habillé de l’histoire de la musique ! Je portais des jeans blancs qui ne se salissaient jamais. J’étais trop rapide pour la saleté. » Noel Gallagher, co-fondateur d’Oasis, n’a pas son pareil pour décrire ses premières expériences dans le monde musical. Il a d’ailleurs publiquement reconnu que sans l’aventure de son groupe, il serait sans doute encore un roadie aujourd’hui.
A l’âge de 18 ans, le futur chanteur des Rolling Stones travaillait à mi-temps à l’hôpital psychiatrique de Bexley, près de Londres. Si l’endroit ne se prêtait guère à la chose, la légende raconte que le jeune Mick y aurait perdu sa virginité dans les bras d’une infirmière, au chaud dans un placard à balais. Welcome to the sixties…
Au mi-temps des années 60, Tom Waits obtient un job de plongeur à la « Napoleone Pizza House » de San Diego, peu de temps avant d’être promu pizzaïolo. Un épisode de sa vie qu’il a mis sur papier dans le livre « Les fantômes du samedi soir (après des heures à la Napoleone’s Pizza House) ».
Le légendaire « Thin Duke », qui nous a quittés début 2016, a dû très tôt apprendre à travailler pour se payer des cours de saxophone. A 13 ans, David accepta un job de livreur en boucherie pour l’aider à suivre l’instruction du grand saxophoniste Ronnie Ross. Ironie de l’histoire, les deux se sont retrouvés onze ans plus tard sur la même scène, interprétant avec Lou Reed le tube « Walk on the Wild Side », co-produit par Bowie.
Un job qui en rajoutait sans doute à sa réputation sulfureuse de l’époque. Courtney Love se produisait au « Jumbo’s Clown Room » avant-tout pour financer son groupe du moment. « Il y avaient beaucoup de tentations en terme de drogues à l’époque, raconte-t-elle. Je me disais ; ‘ok, quand je me ferai un million de dollars, j’essayerai toutes les drogues que je veux’. Et c’est ce que j’ai fait d’ailleurs. »
Quelques mois avant de fonder Queen, Freddie Mercury n’étaient encore qu’un de ces nombreux jeunes du « Swiggin’ London » des années 60, du talent plein les mains mais pas assez d’argent pour satisfaire ses ambitions. A l’été 69, Freddie et son ami Roger Taylor, le futur batteur du groupe, décident d’ouvrir une boutique de fringue usagées sur Kensington Market. une collaboration qui allait durer au-delà de la sortie de leur premier album, Queen, en 1973.
Jusqu’en 2007, le célèbre DJ pouvait encore être aperçu dans les rayons des supermarchés Mark & Spencer, où il travaillait comme magasinier. Une fois son horaire bouclé, il profitait de tout son temps libre pour écrire et produire son premier album, I Created Disco, qui allait le mener vers la reconnaissance internationale.
Rod Stewart a bossé un bref moment comme fossoyeur au cimetière Highgate de Londres. Une autre version de l’histoire est donnée dans son autobiographie, où l’ancien leader de The Faces raconte qu’il devait plus souvent marquer les parcelles de tombe que les creuser lui-même.
Plus jeune, Jack White a suivi une formation dans la tapisserie avant d’ouvrir sa propre boutique à Détroit. Le nom du magasin était « Third man Upholstery » et avait pour slogan « Votre meuble n’est pas mort ». Une double formule que le fondateur des White Stripes reprendra plus tard pour sa maison de disque, Third Man Records, en adaptant le slogan à « votre tourne-disque n’est pas morte ».
L’histoire est connue. Avant de percer dans le rap, le jeune Jay-Z a dû apprendre à se débrouiller en vendant du « crack cocaine » dans les rues de New-York. Une expérience qu’il décrira plus tard comme bénéfique pour la suite de sa carrière. « J’en connais un rayon sur les budgets. En tant que dealer, je devais savoir quoi dépenser, quoi mettre de côté, les quantités nécessaires pour me renflouer, etc. »
Pionnière d’un rock féminin dans un monde de brutes, Patti Smith avait d’abord travaillé dans une fabrique de jouets, à réparer des boites et tester des produits pour enfants. Pas un souvenir exaltant pour la jeune Patti ; « les choses que m’ont fait les femmes avec qui je travaillais étaient horribles. Elles se liguaient contre moi pour me plonger la tête dans des toilettes pleines de pisse. »
Il y a quelques années, l’ado Kanye West a travaillé pour les magasins de vêtements Gap, une expérience dont il se souvient dans les paroles de Spaceship ; « Let’s go back, back to the Gap, Look at my check, wasn’t no scratch… Oh now they love Kanye, let’s put him all in the front of the store, Saw him on break next to the ‘No Smoking’ sign with a blunt and a Mall… So I quit, y’all welcome. »
Steven Morrissey a brièvement travaillé pour la collecte des taxes. Une période où il écrivit beaucoup de lettres au magazine NME (le New Musical Express). L’une d’entre elles porterait même la mention finale ; « PS : je bosse aux impôts, suis-je toujours autorisé à devenir un punk ? »
Connu pour ses excentricités scéniques et vestimentaires, celui qu’on appelait « Le Prince des Ténèbres » à l’époque de Black Sabbath a connu son lot de gore avant même la musique. « Je travaillais dans un abattoir, où je devais ouvrir en grand les carcasses de vache et sortir toute la m**** qui s’y trouvait. Je vomissait au moins une fois par jour. L’odeur, c’était encore autre chose. » On imagine aisément…
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