
L’Arizona ne se préoccupe pas assez des droits fondamentaux des enfants, dénonce le DGDE
Le DGDE regrette que les droits des enfants ne soient pas «au cœur des préoccupations» de l’Arizona. Il dénonce notamment le plafonnement de certaines aides sociales ou encore les coupes budgétaires en matière de santé.
Toucher aux mécanismes de solidarité au sein de la société aura, « par effet domino », des conséquences sur des droits fondamentaux des enfants comme l’éducation et la santé, s’inquiète le délégué général aux droits de l’enfant. Deux mois après la publication de l’accord de coalition fédérale, il met en lumière plusieurs « angles morts ».
Dans l’ombre de la politique de l’Arizona (N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit et CD&V), on retrouve la pauvreté infantile, la protection des mineurs non accompagnés (Mena) et le soutien aux familles vulnérables, note le délégué général aux droits de l’enfant. Solayman Laqdim liste ainsi plusieurs préoccupations concernant « des enjeux cruciaux en matière de droits de l’enfant ».
La première concerne les Mena. Ces mineurs, « avant d’être considérés comme des migrants ou des étrangers, devraient d’abord être vus comme des enfants en danger« , eux qui sont particulièrement vulnérables à l’exploitation et aux violences. Outre le recours aux tests osseux pour déterminer l’âge, peu fiables, le délégué critique notamment l’intention de réduire le nombre de places d’accueil.
De difficultés supplémentaires pour certaines familles
Ensuite, plafonner certaines aides sociales menace plus particulièrement les familles nombreuses et monoparentales, « déjà fortement exposées au risque de pauvreté infantile ». À cela s’ajoute la dégressivité plus rapide des indemnités de chômage, qui pourrait fragiliser certains ménages et donc leurs enfants. Le délégué déplore également la volonté de l’exécutif de réserver une réduction d’impôt pour les frais de garde aux seuls parents dits « actifs ». La flexibilisation du marché du travail risque aussi de précariser davantage certains parents et, par ricochet, leurs enfants et les chances d’avenir de ceux-ci.
Enfin, des coupes budgétaires en matière de santé vont à l’encontre d’un accès à des soins de qualité auxquels a droit tout enfant.
Malgré « quelques déclarations d’intention assez symboliques », « les droits de l’enfant ne semblent pas être au cœur des préoccupations » du nouveau gouvernement.