«Faire taire les armes»: le discours politique et pacifiste du Pape
Le Pape a prononcé son traditionnel discours « Urbi et Orbi ». Il a appelé à des cessez-le-feu dans 18 pays du monde.
« Surmonter les divisions » et « faire taire les armes »: le pape François a lancé mercredi un appel à la paix dans le monde pour les célébrations de Noël, assombries par les conflits et les crises humanitaires, notamment à Gaza, en Ukraine et au Soudan.
Comme chaque année lors de son traditionnel message « Urbi et Orbi » (« à la ville de Rome et au monde ») retransmis en mondovision, le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est livré à un tour d’horizon des principaux conflits et foyers de tensions dans les deux hémisphères.
Il a appelé à faire « taire les armes dans l’Ukraine martyrisée » et exhorté à des « gestes de dialogue » en vue d’une « paix juste et durable ».
Devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre, au Vatican, le pape de 88 ans, la voix essoufflée, a de nouveau dénoncé la « situation humanitaire désastreuse » à Gaza et renouvelé ses appels à un cessez-le-feu et à la libération des otages israéliens aux mains du Hamas.
Le jésuite argentin a également appelé à faciliter l’aide humanitaire au Soudan ravagé par 20 mois de guerre.
De la Birmanie à Haïti en passant par le Mali, le Venezuela ou Chypre, François a cité pas moins de 18 pays, s’attardant en particulier sur le Moyen-Orient « déchiré par les conflits ».
En Afrique, il a prié pour les « familles de milliers d’enfants qui meurent d’une épidémie de rougeole en République Démocratique du Congo » et les habitants « du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Mozambique ».
Évoquant son continent américain natal, François a invité les dirigeants à s’efforcer de « construire le bien commun et de redécouvrir la dignité de chaque personne, au-delà des clivages politiques ». François a appelé à « briser tous les murs de séparation : les murs idéologiques, qui marquent si souvent la vie politique, et les murs physiques ».