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Quatre Belges sur 5 en faveur d’une loi pour faire baisser les émissions des entreprises

Quatre Belges sur cinq seraient favorables à l’instauration d’une législation européenne qui contraindrait les entreprises à réduire leurs émissions de CO2, indique l’ONG flamande 11.11.11 mardi, sur base d’un sondage effectué par l’institut d’études britannique YouGov.

Mandaté par 11.11.11 et d’autres organisations de la société civile, l’institut YouGov a sondé un échantillon d‘un millier de Belges par le biais d’un questionnaire en ligne, entre le 3 et le 10 février dernier. Quatre questions sur la responsabilité des entreprises à l’aune de la crise climatique étaient posées aux participants.

Selon les résultats, 80% des sondés se montreraient favorables à l’instauration d’une législation européenne visant à contraindre les entreprises à diminuer leurs émissions de CO2, en ligne avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Seuls 11% des répondants s’opposent à cette idée.

Près des trois quarts (73%) des personnes interrogées seraient d’avis que les entreprises doivent faire baisser leurs émissions, y compris en temps de crise.

En ce qui concerne les institutions bancaires, près de deux tiers (64%) des sondés estiment que celles-ci devraient être tenues responsables de leurs investissements dans des activités susceptibles d’endommager le climat et l’environnement et de violer les droits humains. Quelque 60% des répondants disent par ailleurs soutenir l’adoption d’une législation, européenne et nationale, qui permettrait aux victimes de la crise climatique, en cas d’inondations et de sécheresses par exemple, de poursuivre les entreprises qui rejettent le plus d’émissions de gaz à effet de serre.

La publication de ce sondage intervient alors que les 27 Etats membres de l’Union européenne se sont accordés sur une position commune en vue d’instaurer un « devoir de vigilance » pour les grandes entreprises. Le Parlement européen doit encore définir sa position, dont les contours devraient se dessiner dans un vote attendu fin avril, notamment.

Le « devoir de vigilance » devrait à terme obliger les entreprises établies dans l’UE de plus de 500 employés et au chiffre d’affaires supérieur à 150 millions, ainsi que les entreprises de pays tiers réalisant un tel chiffre d’affaires dans l’Union, à détecter dans leur chaîne de production, chez leurs sous-traitants, etc., tout risque pour l’environnement et les droits de l’homme, et tenter de les limiter. Les entreprises plus petites (250 employés et 40 millions de chiffres d’affaires) de plusieurs secteurs sensibles seraient aussi concernées.

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