Une nouvelle source de pollution aux PFAS détectée à Anvers
Une importante source de pollution aux PFAS, des produits chimiques toxiques, a été découverte en Belgique, à seulement cinq kilomètres de la frontière avec les Pays-Bas, alors que le nord du pays était déjà fragilisé par un scandale de l’entreprise 3M en région anversoise. Cette nouvelle pollution aux perfluorés inquiète le gouvernement néerlandais depuis au moins un an, révèle le programme d’investigation néerlandais Zembla.
La pollution est elle aussi liée à une entreprise située à Anvers. Il s’agit de la société de traitement de déchets Indaver, qui rejette dans l’eau depuis de nombreuses années des PFAS, sans en avoir reçu l’autorisation. L’eau se jette ensuite dans l’Escaut occidental.
Dans une lettre confidentielle adressée aux autorités flamandes, le département néerlandais de la Gestion des eaux et des Travaux publics a indiqué que les Pays-Bas ne pouvaient pas se conformer à la directive-cadre européenne sur l’eau en raison des rejets d’Indaver. Les rejets entraînent une « détérioration interdite » de la qualité de l’eau. Indaver est notamment responsable du traitement des déchets PFAS de l’entreprise chimique Chemours à Dordrecht, aux Pays-Bas. « Cela signifie que les déchets de Chemours reviennent dans notre pays par la petite porte », explique le chimiste environnemental Chiel Jonker, de l’université d’Utrecht.
En février de cette année, le département de la Gestion des eaux a émis, dans une lettre confidentielle, des objections détaillées contre une prolongation du permis d’Indaver. La lettre, envoyée au nom du ministre Harbers, compétent en matières d’Infrastructures et de Gestion de l’eau, indiquait que les Pays-Bas ne seraient pas en mesure de se plier à la législation européenne sur la qualité de l’eau en raison des rejets épandus par la société de traitement des déchets d’Anvers.
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