Les éleveurs ovins ont fait entendre leur voix à Jambes (Namur), fin septembre. © Belga

« On se sent totalement abandonnés »: les éleveurs ovins dénoncent « l’inaction politique » face à la fièvre catarrhale

Alors que la fièvre catarrhale (maladie de la langue bleue) progresse en Belgique, les éleveurs ovins déplorent l’inaction politique.

De nouvelles variantes de la fièvre catarrhale touchent peut-être les cheptels belges, mais faute de tests et de vaccins, personne ne le sait. Nicolas Marchal, chargé de mission ovin et caprin au sein du Collège des producteurs dénonce mercredi dans Le Soir que le secteur fait face « à de l’inaction politique« .

Mardi, une réunion trimestrielle du fonds sanitaire réunissant l’Afsca, les représentants des éleveurs et l’agence fédérale du médicament, a été annulée, déplore Nicolas Marchal. « Ces réunions trimestrielles doivent permettre de gérer la crise de la fièvre catarrhale ovine (…). On se sent totalement abandonnés alors que de nouvelles menaces frappent aux portes de la Belgique ».

De nouvelles variantes de la maladie de la langue bleue ont été détectés aux Pays-Bas et en France. « On sait que la maladie progresse d’une cinquantaine de kilomètres par semaine« , précise Nicolas Marchal. « Il est donc possible que trois maladies de la langue bleue cohabitent actuellement dans nos élevages sans qu’on le sache ». 

L’Afsca ne finance plus les tests PCR qui permettent de détecter la maladie depuis plusieurs mois. « Nous avons sollicité David Clarinval, le ministre fédéral de l’Agriculture (MR), il y a un mois, pour que l’Afsca intervienne à nouveau, mais nous attendons toujours sa réponse. Nous faisons face à de l’inaction politique« . Les éleveurs regrettent ne pas avoir non plus de réponse à leur demande d’intervention dans la vaccination. 

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