Marche pour la biodiversité: l’écocide bientôt inscrit dans la loi belge ?
Ce 21 mai, la première marche pour la biodiversité se tiendra à Bruxelles. Au centre des revendications des associations, la volonté d’inscrire l’écocide dans la loi belge.
L’écocide sera-t-il bientôt inscrit dans la loi belge ? Stop Ecocide, Greenpeace, Canopea ou encore Rise for Climate et Youth for Climate, entre autres, organisent la première marche pour la biodiversité le 21 mai à Bruxelles. Les organisations ont décidé de mener cette action à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité.
À travers cette marche, les organisateurs demandent à ce que la notion d’écocide, définie de manière ambitieuse, soit incluse dans la législation belge. « L’écocide se définit comme la destruction à grande échelle ou l’endommagement irréparable d’un écosystème à la suite d’activités humaines, que cela soit intentionnel ou non », précise le communiqué. Pour aller plus loin, voir cette définition.
« Environ un million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction. Des mesures telles que la reconnaissance de l’écocide dans le code pénal et la loi sur la restauration de la nature sont nécessaires pour freiner cette tendance », explique Ruth-Marie Henckes, experte en biodiversité chez Greenpeace. L’ONG cite notamment l’incendie de la forêt amazonienne et les grandes marées noires du Deepwater Horizon comme des exemples d’écocides, que l’ONG définit comme des catastrophes désastreuses pour la biodiversité et le climat.
Une proposition dans ce sens a récemment été votée par le Parlement européen, et soumise au Conseil européen. Objectif: la reconnaissance de l’écocide en tant que crime dans la directive européenne relative à la protection de l’environnement. Un projet de loi est également sur la table en Belgique pour inclure l’écocide dans le code pénal révisé. Le projet manque toutefois d’ambition d’après les organisateurs. A suivre, pour voir si l’écocide sera inscrit dans la loi belge, comme demandé par ces ONGs.