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Les incendies de forêt ont engendré des records d’émission de carbone en 2021

Les incendies qui ont touché de nombreux pays durant l’année 2021 ont engendré des records d’émissions estimées de carbone dans plusieurs régions du monde, indique mardi le Service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère (CAMS). Au total, le service européen estime que ces incendies ont causé 1.760 mégatonnes d’émissions de carbone.

L’été 2021 se caractérise par des incendies de forêt extrêmes, remarquable par leur persistance et leur intensité. Si bien que les émissions mensuelles totales estimées du mois de juillet 2021 (343 mégatonnes) ont été les plus élevées enregistrées pour cette période sur l’ensemble des données du Système mondial d’assimilation des incendies (GFAS) et du CAMS, qui couvrent les 19 dernières années. Le mois d’août a suivi la même tendance avec 378 mégatonnes de carbone libérée mondialement dans l’atmosphère.

Selon Copernicus, plus de la moitié des émissions du mois de juillet sont uniquement liées aux incendies ayant ravagés la Sibérie et l’Amérique du Nord. Cette dernière à d’ailleurs connu le plus grand feu de l’histoire de la Californie, le Dixie Fire. Au total, les seuls incendies d’Amérique du Nord ont rejeté 83 mégatonnes de carbone.

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Les régions de la Méditerranée et du nord de l’Inde ont également été fortement affectées par des incendies qui ont engendré de fortes concentrations en particules fines. La Turquie a été la plus touchée avec des incendies bien plus intenses qu’en moyenne mais d’autres pays ont aussi subi de vastes feux, notamment la Grèce, l’Italie, l’Albanie, la Macédoine du Nord, l’Espagne, l’Algérie et la Tunisie. Concernant l’Inde du nord, le brûlage saisonnier des chaumes des cultures au Pakistan est venu s’ajouter aux incendies ayant touchés les États indiens du Pendjab et de l’Haryana.

« Il ressort clairement de 2021 que le changement climatique fournit un environnement idéal pour les incendies de forêt, qui peuvent également être exacerbés par les conditions météorologiques locales », commente Mark Parrington, directeur scientifique et expert en incendies de forêt au CAMS. « Les conditions régionales plus sèches et plus chaudes causées par le réchauffement augmentent le risque d’inflammabilité et d’incendie de la végétation« .

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