Le début du mois de septembre a été particulièrement pluvieux en Belgique. © Getty

Pourquoi le mois de septembre bat déjà des records en termes de pluie: « Du jamais vu depuis 1833 » (infographies)

Eglantine Nyssen Journaliste au Vif, multimedia editor

Avec plus de 66,5 millimètres de précipitations enregistrés à Uccle depuis le 1er septembre, un nouveau record a été battu.

Après un dernier week-end estival, l’automne (météorologique) a bel et bien débuté. La pluie et le vent ont fait leur grand retour en début de semaine, avec une journée particulièrement maussade lundi. Cette humidité abondante se confirme dans les données relayées par l’Institut royal météorologique (IRM).

Du 1er au 10 septembre, 61,4 mm de précipitations ont ainsi été enregistrés, soit 41 mm de plus que la moyenne des précipitations mesurées entre 1991 et 2020 (voir infographies en bas d’article).

Mercredi matin, le total des pluies du mois de septembre a même atteint 66,5 mm à Uccle, selon le météorologue David Dehenauw. Sur la base de ces observations, la moyenne mensuelle de précipitations devrait donc être (à nouveau) dépassée. Septembre sera ainsi le 12e mois consécutif plus arrosé que la moyenne. «Du jamais vu depuis 1833», note le météorologue. La moyenne pour ce mois est normalement établie à 65 millimètres, ajoute David Dehenauw.

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Depuis le 1er octobre 2023, plus de 1.186 mm ont ainsi été enregistrés à Uccle, ce qui bat le record précédant datant de 2001-2002, lorsque 1.182 mm avaient été récoltés en 12 mois.

Pluie et réchauffement climatique

Cette longue période de précipitations mensuelles supérieures à la moyenne s’explique entre autres par le réchauffement climatique. «On a de plus en plus de temps extrêmes, avec de longues périodes de sécheresse suivies de longues périodes arrosées», note M. Dehenauw.  

Une observation qui se confirme à nouveau dans les infographies en bas d’article. En un demi-siècle, le nombre de journées particulièrement pluvieuses a considérablement augmenté. Entre 1971 et 2000, seules cinq années ont dépassé le seuil de cinq jours de fortes précipitations (au-delà de 20 millimètres). Depuis 2000, huit années ont franchi ce seuil.

Alors que l’année est loin d’être finie, 2024 compte déjà 9 journées de fortes précipitations.

Pas de «signaux clairs»

La situation ne devrait pas s’améliorer les prochains jours, selon les prévisions de l’IRM. Jeudi, il faudra encore composer avec des averses, éventuellement orageuses. Vendredi, un nouveau front de précipitations devrait à nouveau touché le pays en provenance de la Côte. Il faudra attendre samedi pour espérer le retour d’un temps sec.

Pour les mois d’octobre et de novembre, il est difficile de prévoir si la tendance se poursuivra, les modèles de prévisions saisonnières mensuelles n’envoyant pas de «signaux clairs».

Retrouvez ci-dessous tous les graphiques explicatifs sur la quantité de pluie dans votre région.

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