Charbon
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Le piètre bilan des grandes banques sur le financement des activités polluantes

Un rapport montre que rares sont les grandes banques qui se détournent du charbon, du pétrole et du gaz. Un constat toutefois à nuancer, puisque les établissements européens, américains, japonais et chinois agissent quelque peu différemment.

Engagées sur le papier à réduire leur empreinte carbone, les grandes banques persistent à vouloir financer des activités fortement émettrices de gaz à effet de serre, pointe un centre de recherche conseillant les investisseurs vers des placements bas-carbone, mardi dans un rapport.

«Les banques n’agissent pas assez rapidement»

Des 26 établissements bancaires transnationaux interrogés par le centre Transition Pathway Initiative (TPI) basé à la prestigieuse London School of Economics, 22 sont prêts à financer de nouvelles activités liées au charbon, et 24 l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers. En permettant la circulation de capitaux importants vers des activités fortement émettrices de gaz à effet de serre, les poids lourds du secteur financier font courir des risques à l’ensemble des acteurs économiques, estiment les auteurs de l’étude.

«Si certains progrès ont été accomplis depuis nos premières évaluations en 2022, les banques n’agissent pas assez rapidement pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux», regrette Simon Dietz, directeur de recherche au TPI. «Sans une action plus forte, le secteur bancaire s’expose – et par extension, l’économie mondiale – à des risques réglementaires, commerciaux et physiques plus importants liés au changement climatique

Le rapport, qui examine au total 38 banques – dont BNP Paribas, ING et Deutsche Bank pour les établissements européens – révèle que la plupart d’entre elles ne contribuent pas suffisamment pour permettre au monde d’atteindre les objectifs de température de l’accord de Paris. L’analyse du TPI juge que les établissements bancaires européens et japonais ont fixé davantage d’objectifs sectoriels de décarbonation que leurs homologues nord-américains, tandis que les banques chinoises étudiées n’ont pas encore fixé d’objectifs sectoriels de décarbonation. Les banques européennes ayant obtenu les meilleurs scores sont le Crédit Agricole , HSBC et ING Bank, le bonnet d’âne revenant à la Société Générale.

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