Le Parc national des séquoias géants menacé par le réchauffement climatique (en images)
Les séquoias géants déploient leurs branches à des hauteurs vertigineuses pouvant atteindre 83 mètres. Pendant plusieurs millénaires, ils se sont fièrement dressés dans les collines et les vallées californiennes. Et pourtant, depuis 2014, les biologistes s’inquiètent… À cause du réchauffement climatique, il y a toujours plus de périodes de sécheresse, qui s’attaquent lentement mais sûrement aux séquoias, prévient le National Geographic.
Chargés de garder un oeil sur ces mastodontes, les biologistes grimpent dans leurs cimes en quête du moindre signe de faiblesse. Lorsqu’ils arrivent au sommet, lieu où se concentre l’activité biologique du conifère, le constat est affligeant : les épines présentent d’inquiétantes taches brunes…
« Il y a quatre ans, nous avons repéré un phénomène inédit, explique le biologiste Nathan Stephenson, qui dirige le Centre de recherche écologique sur l’Ouest américain (WERC), basé dans le parc. Les épines étaient recouvertes de taches brunes, un signe de dépérissement. C’est une façon intelligente pour les séquoias de répondre à la sécheresse : pour économiser l’eau et survivre, ils ont sacrifié certains rameaux.«
L’association Archangel Ancient Tree Archive, dans le Michigan, propose une solution scientifique pour contrer ce signe de dépérissement. David Milarch, à la tête de l’association, est persuadé que ces arbres géants ont un code génétique particulier qui leur donne leur résistance. Il souhaite traquer les espèces les plus massives afin d’en prélever des échantillons « pour constituer une sorte d’arche de Noé« . « Nous choisissons des arbres âgés d’entre 3 000 à 3 500 ans, et dont le diamètre du tronc est d’au moins 9 m « , explique-t-il.
L’idée est de cloner le code génétique pour faire pousser de nouveau arbre dans des serres et ensuite les replanter dans le monde. Une solution qui permettrait de sauver l’espèce, mais aussi de pallier à la déforestation. Aujourd’hui, l’association a déjà obtenu 11 000 plants par clonage, qu’elle a commencé à replanter dans sept pays : États-Unis, Canada, Australie, Allemagne, Irlande, Grande-Bretagne et Nouvelle-Zélande.
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