Vincent Van Quickenborne
Vincent Van Quickenborne © Belga

Le collectif « Look Down » mène une action devant le cabinet de Vincent van Quickenborne

Ce mardi matin, des militants du mouvement « Look Down » se sont rassemblés devant le cabinet du ministre de la Mer du Nord, Vincent van Quickenborne (Open VLD) pour demander à la Belgique de se positionner contre l’exploitation minière des fonds marins. Ils étaient une douzaine, a pu constater Belga sur place.

Le mouvement « Look Down » regroupe des membres de plusieurs collectifs engagés pour le climat et la justice sociale. Il existe dans plusieurs pays (France, Suisse, Canada, Italie,  Monaco). La branche belge a été créée il y a quelques mois et organise sa première action devant les bureaux du ministre. Cette action vise à demander à la Belgique de se positionner contre l’exploitation des fonds marins, comme l’ont fait ses voisins français et allemands et dix autres Etats.

   Sans moratoire, l’exploitation pourrait débuter en juillet 2023. Le mouvement interpelle donc le monde politique pour qu’il se prononce endéans les six mois à l’autorité internationale des fonds marins (AIFM) Les activistes ont entamé plusieurs chants comme « Nous sommes inarrêtables, un autre monde est possible ». « On est plutôt optimistes, parce qu’on sait qu’en France le mouvement a porté ses fruits, le pays s’est positionné contre l’exploitation des fonds marins. » explique Mattéo Pisano, membre de Look Down en Belgique.

   Les activistes affirment toutefois ne pas avoir reçu de réponse de la part du cabinet du ministre, malgré de nombreuses sollicitations.

   Look Down souligne également une contradiction dans la position de la Belgique. Elle fait à la fois partie des « Blue leaders », un groupe d’Etats qui appelle à des actions concrètes et urgentes pour une utilisation durable des océans et une conservation de 30% de sa superficie et une protection de la biodiversité. Et en même temps, elle parraine un contrat d’exploration en vue de l’exploitation minière des fonds marins, de GSR, une entreprise qui permet de miner les fonds marins, ce que le mouvement qualifie donc de contradiction par rapport à sa position comme « Blue Leader ».

   Les activistes demandent au gouvernement de se positionner urgemment contre l’exploitation minière des fonds marins en rappelant notamment que les océans peuvent séquestrer près de 38% des gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère chaque année. « On a vraiment besoin des pays qui se mobilisent sur ces sujets-là. Le temps presse« , explique une membre du mouvement.

Contenu partenaire