Avec Jim Skea, le Giec « sera entre de bonnes mains », réagit van Ypersele
Le Britannique Jim Skea a été élu nouveau président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) de l’ONU, dont les rapports établissent le consensus scientifique sur le dérèglement climatique.
Je suis touché et très honoré d’avoir été élu président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) », a écrit Jim Skea sur Twitter, rebaptisé « X », après avoir remercié les trois autres candidats à ce poste. L’élection s’est tenue lors d’une session du Giec à Nairobi.
Enseignant en énergies durables et coprésident du groupe de travail III sur l’atténuation des changements climatiques, M. Skea succède au Sud-Coréen Hoesung Lee, un économiste spécialisé sur les questions d’énergie élu en octobre 2015, dont la présidence a été très discrète. Il aura la délicate mission diriger les travaux de centaines d’experts pour le reste de la décennie, durant laquelle l’humanité doit inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre pour espérer pouvoir limiter le réchauffement de la planète.
Encore raté pour Jean-Pascal van Ypersele
Il l’a emporté dans le vote final face à la Brésilienne Thelma Krug, ancienne chercheuse à l’Institut national de recherche spatiale au Brésil et déjà coprésidente du Giec. Deux autres candidats briguaient aussi la présidence: la Sud-Africaine Debra Roberts, biogéographe spécialisée dans les questions d’urbanisation et le Belge Jean-Pascal van Ypersele, climatologue déjà candidat malheureux de la dernière élection en 2015.
Avec Jim Skea, le Giec « sera entre de bonnes mains« , a réagi le professeur Jean-Pascal van Ypersele, candidat malheureux à la présidence du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. « Il est bon de voir que certaines des valeurs que j’ai promues au cours de ma propre campagne – l’inclusivité, la transition juste et le souhait d’améliorer la pertinence politique des publications du Giec – faisaient également partie de la campagne de Jim. Je suis déterminé à continuer à les promouvoir », affirme le climatologue belge dans son une réaction publiée sur des réseaux sociaux. Jean-Pascal van Ypersele remercie au passage « chaleureusement tous les pays qui ont soutenu » sa candidature à la présidence du Giec ainsi que le gouvernement fédéral belge, le gouvernement wallon et Wallonie-Bruxelles International « pour leur soutien indéfectible. » « L’urgence climatique est toujours là. D’une manière ou d’une autre, je ne cesserai de mettre mon expérience au service de la communauté climatique internationale », conclut le Belge, qui briguait pour la seconde fois la présidence du Giec après un premier échec en 2015.