La pollution de l’air reste faible
Coïncidant avec les mesures de confinement, les concentrations en dioxyde d’azote dans l’air restent faibles, a annoncé jeudi l’Agence spatiale européenne (ESA) sous l’autorité de l’Institut royal météorologique néerlandais (KNMI) qui travaille notamment avec l’instrument satellite TROPOMI à bord du satellite d’observation Sentinel-5 Precursor.
Les villes de Madrid, Milan et Rome ont connu une réduction de 45% de la concentration en dioxyde d’azote dans l’air par rapport à la moyenne de la même période en 2019. Paris a quant à elle vu sa concentration baisser de 54%.
Les émissions de dioxyde d’azote proviennent des centrales électriques et d’autres industries, ainsi que des véhicules. Ce gaz peut avoir un impact sévère sur la santé humaine, notamment en augmentant le risque de problèmes respiratoires.
Selon l’ESA, les concentrations dans l’air varient d’un jour à l’autre, en fonction des émissions et des changements de conditions météorologiques. L’Agence s’occupe de Copernicus, le programme de suivi et d’observation de la Terre de l’Union européenne, et dispose d’une flotte de satellites Sentinel.
Le Sentinel-5P n’a qu’un seul instrument de mesure, le « Tropospheric Monitoring Instrument » (TROPOMI), développé aux Pays-Bas, et dont l’objectif est de mesurer la composition chimique de l’atmosphère à l’échelle mondiale et à une résolution inégalée. L’instrument livre quotidiennement des données sur la qualité de l’air, la couche d’ozone et les changements climatiques.
L’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB), spécialisé dans la recherche atmosphérique, est chargé des algorithmes informatiques qui déterminent la quantité de formaldéhyde et de dioxyde de soufre dans l’atmosphère, deux substances qui jouent un rôle important dans la qualité de l’air.