La pollution de l’air responsable de plus de 11.000 décès prématurés en Belgique
La pollution de l’air aurait occasionné le décès prématuré de plus de 11.000 Belges en 2012, indique l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans son rapport annuel sur la qualité de l’air en Europe publié lundi.
La pollution de l’air, et surtout les particules fines, reste responsable de plus de 432.000 décès prématurés en Europe, estime l’AEE sur base de données de 2012. La piètre qualité de l’air est « le risque environnemental le plus important pour la santé en Europe« , avertit l’agence, car cela contribue au déclenchement de maladies graves. Les polluants les plus problématiques sont les particules fines, qui aggravent les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, le dioxyde d’azote, qui affecte les voies respiratoires, et l’ozone, responsable d’asthme notamment.
En Belgique, 9.300 décès prématurés seraient attribuables à la concentration dans l’air de particules fines, 2.300 au dioxyde d’azote et 170 à l’ozone, a calculé l’AEE.
« En dépit d’améliorations constantes ces dernières décennies, la pollution de l’air continue d’affecter la santé générale des Européens, réduisant leur qualité et leur espérance de vie« , déplore le directeur exécutif de l’EEA, le Belge Hans Bruyninckx. Sans compter « les impacts économiques considérables, l’augmentation des dépenses médicales et la baisse de productivité en raison des jours de travail perdus« , souligne-t-il encore.
L’agence européenne encourage à respecter les normes de pollution de l’air préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui sont généralement plus strictes que les standards européens. Si les valeurs de l’OMS étaient respectées en Europe pour les particules fines, 144.000 décès prématurés pourraient être évités.
Les citadins sont bien entendus plus exposés à la pollution atmosphérique. L’AEE estime que 98% des urbains européens respiraient en 2013 une concentration d’ozone supérieure aux prescriptions de l’OMS.