La police de Bruxelles condamnée pour l’arrestation « illégale » de militants écologistes
La police de Bruxelles a été condamnée à dédommager douze militants de l’ONG Extinction Rebellion arrêtés puis menottés fin 2019 lors d’un collage d’affiches, avant de subir des fouilles à nu en cellule, a rapporté mardi l’avocate des plaignants.
La cour d’appel de Bruxelles, confirmant un jugement de première instance rendu en 2021, a estimé que ces interpellations étaient manifestement « illégales et arbitraires », a précisé à l’AFP l’avocate, Margaux Nocent.
Fixé d’abord à 250 euros par plaignant, le montant des dommages et intérêts a été doublé en appel.
Les faits remontent à une soirée de novembre 2019, à la veille d’un « Black Friday », quand une vingtaine de militants s’étaient donné rendez-vous dans une rue commerçante du centre-ville de la capitale belge pour coller des affiches dénonçant la surconsommation.
Arrêtés préventivement par la police, sous le prétexte d’un risque de « trouble à l’ordre public », ils avaient été menottés, emmenés au commissariat puis placés en cellule pour la nuit.
« Ils n’ont opposé aucune résistance mais la police voulait empêcher qu’une infraction puisse être commise avant l’ouverture des magasins le vendredi matin », a expliqué Me Nocent.
Douze des manifestants interpellés ont décidé de saisir la justice, dénonçant aussi les fouilles à nu avec inspection des parties intimes subies en cellule.
« Rien ne justifiait la mise à nu », a ajouté l’avocate en rapportant les motivations de l’arrêt rendu lundi par la cour d’appel.
La zone de police Bruxelles-Capitale avait fait appel après le revers subi en première instance, défendant la légalité des moyens mis en oeuvre.