La Mayflower, premier bateau autonome, s’apprête à naviguer à nouveau
Mis au point par la société informatique IBM, le Mayflower Autonomous Ship avait échoué à réussir sa première traversée de l’Atlantique. Il devrait repartir sur les mers dans les prochaines semaines. Cette innovation technologique vise notamment à éviter des situations dangereuses pour l’homme.
Les véhicules autonomes, et plus particulièrement les voitures, sont souvent considérés comme une solution d’avenir pour les déplacements personnels. Mais ils peuvent aussi offrir d’autres débouchés ! La société informatique américaine IBM et l’organisation d’exploration et de recherche marine ProMare ont ainsi mis au point un navire autonome chargé de missions scientifiques: le Mayflower Autonomous Ship (MAS).
En 1620, un célèbre vaisseau du même nom avait traversé l’Atlantique depuis Plymouth, au Royaume-Uni, pour fonder une colonie aux Etats-Unis. Lorsque la ville anglaise a évoqué l’idée de créer une réplique du Mayflower pour fêter ses quatre cents ans, Brett Phaneuf, cofondateur de ProMare, a proposé une alternative davantage tournée vers le futur. Comme son ancêtre, le MAS traverserait bel et bien l’Atlantique mais sans équipage, en utilisant l’intelligence artificielle (IA) et l’énergie solaire (complétée par un générateur) pour se déplacer ainsi que pour effectuer des recherches océaniques. Objectif : améliorer la compréhension de problématiques comme le changement climatique, la pollution plastique des océans, la pêche non durable ou encore la préservation des mammifères marins et de leur habitat. Un navire autonome permet, en effet, de rentabiliser les opérations et d’éviter certaines situations dangereuses pour l’homme.
Ce type de navire permettra de rentabiliser les opérations et d’éviter des situations dangereuses pour l’homme.
Pour ce projet, ProMare s’est associée à plusieurs partenaires, dont IBM qui a notamment élaboré et fourni la plupart des solutions technologiques embarquées à bord du MAS. Ce dernier fonctionne de manière autonome grâce à des dizaines de capteurs et de caméras embarquées. Ces outils fournissent des informations au « capitaine IA » du bateau, qui a été entraîné pour reconnaître les dangers (débris, ponts, autres navires, tempêtes…). Ce système est ensuite capable de prendre par lui-même des décisions en fonction de l’environnement, des conditions météo ou encore des réglementations internationales. Il se base sur les modèles d’apprentissage automatique et les règles de décision introduits en amont par les spécialistes d’IBM, mais le capitaine « virtuel » du navire est aussi capable d’apprendre des résultats de ses décisions et de ses expériences.
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Le Mayflower Autonomous Ship a tenté une première traversée de l’Atlantique début juin dernier, mais a dû interrompre sa mission au bout de quelques jours à cause d’un problème au niveau de son système de propulsion hybride. Les instruments de recherche et logiciels d’intelligence artificielle ont, par contre, démontré leur efficacité. Le MAS devrait donc reprendre le large pour une nouvelle tentative dans les prochaines semaines.
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