Des experts climat préconisent de réduire la taille des cheptels en Flandre
« Une réduction réfléchie du cheptel est nécessaire », tel est l’avis rendu par le Panel flamand de suivi du climat au gouvernement flamand, que Belga a pu consulter et dont Het Nieuwsblad rend compte samedi. Le rapport propose un scénario dans lequel, par exemple, le nombre de porcs diminuerait de plus de 1,7 million de têtes et le nombre de poulets de plus de 23 millions.
« Bien que la technologie puisse aider à faire baisser ces émissions, une réduction significative du volume total produit par notre agriculture est impossible à atteindre avec le nombre d’animaux actuel », indique le rapport.
Une telle diminution réduirait non seulement les émissions de CO2 et serait donc bénéfique pour le climat, mais aurait également d’autres avantages pour l’environnement. Par exemple en termes d’azote (et d’impact sur les eaux souterraines et les eaux de surface), de pollution de l’air, d’espace disponible, de santé ou de restauration de la biodiversité.
La Flandre a un cheptel très important, en comparaison avec sa population humaine. Le rapport fait référence pour cela à une étude du VLM, l’Agence foncière flamande et propose le scénario d’une réduction du nombre d’animaux dans le secteur porcin de 15%, de 10 % pour la volaille, d’un quart des vaches laitières et d’un cinquième de vaches allaitantes. Soit environ 23,1 millions de poulets, 1,7 million de porcs et 142.500 vaches. Au total, cela réduirait les émissions d’environ 1 million de tonnes d’équivalent CO2.
Les experts conseillent également de miser plus sur la « transition protéique », c’est-à-dire le fait de changer ses habitudes alimentaires pour consommer plus d’aliments végétaux et moins d’aliments d’origine animale. Enfin, ils voient un « grand potentiel » dans l’énergie verte appliquée à l’agriculture.