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Climat : une nouvelle marche en présence de Greta Thunberg vendredi

Youth for Climate se mettra à nouveau en marche pour la planète ce vendredi, en présence de l’activiste Greta Thunberg. Les organisateurs soulignent que le Green Deal européen ne peut pas être une opération de greenwashing.

Rendez-vous est donné à 13h30 devant la Gare centrale à Bruxelles, pour un départ à 14h00. Le cortège se dirigera vers le Mont des Arts, puis la porte de Namur avant de traverser le quartier européen. Les manifestants continueront alors le long de la rue Belliard pour atteindre le parc du Cinquantenaire, leur destination finale.

Cette action européenne est soutenue par plusieurs organisations comme Greenpeace, Rise for Climate ou Students for Climate.

Le Green Deal est le nom d’un vaste plan de la Commission européenne visant à atteindre la neutralité carbone en 2050 et une baisse d’au moins 50% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990. Un pacte ambitieux, mais dont les détracteurs jugent le financement insuffisant et craignent une opération de greenwashing.

Le gouvernement flamand « très inquiet » par le Green Deal

Climat : une nouvelle marche en présence de Greta Thunberg vendredi

Le gouvernement flamand n’apprécie pas la proposition de loi climat présentée mercredi par la Commission européenne. Il est notamment « très inquiet » d’un possible relèvement des objectifs climatiques de la Flandre pour 2030, a affirmé la ministre régionale de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA).

L’objectif actuel de l’Union est de réduire pour 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à leur niveau de 1990.

Pour la Belgique, cela se traduit par une réduction de 35%. La Flandre avait dans un premier temps convenu d’endosser elle aussi cet objectif de 35%, mais le gouvernement actuel l’a abaissé à « au moins 32,6% ». Quant à la Commission Von der Leyen, elle veut réduire les émissions de 50% voire 55%.

Mme Demir dit craindre que la Commission ne force à relever les objectifs climatiques de la Flandre pour 2030, déjà très coûteux à ses yeux pour les ménages et les entreprises. La nationaliste flamande s’en prend spécifiquement au vice-président de la Commission en charge du Green Deal européen, le socialiste néerlandais Frans Timmermans.

« Si Frans Timmermans veut changer les objectifs climatiques de la Flandre pour 2030, qu’il se présente aux élections en Flandre. Car aujourd’hui, ce n’est pas lui qui doit expliquer ça aux gens », lance-t-elle.

Le texte de la Commission est une proposition qui doit être négociée et validée par le Parlement européen et par les Etats membres. M. Timmermans débattait donc ce jeudi avec les ministres européens de l’Environnement, où la Belgique était représentée par Mme Demir.

Pour la période 2030-2050, au terme de laquelle l’UE devra avoir atteint la neutralité climatique, la Commission préconise d’ajuster elle-même les objectifs intermédiaires des Etats membres par des actes délégués. Cette méthode suscite une certaine grogne au Parlement et au Conseil parce que ces derniers ne pourraient s’y opposer qu’au moyen d’une majorité suffisamment forte.

« Le rôle du Parlement est vidé », critique la ministre Demir, dénonçant un problème démocratique. Elle juge par ailleurs suffisant l’objectif 2050 de la Flandre, qui est d’atteindre 85% de réduction de gaz à effet de serre.

Devant ses collègues européens, la ministre est aussi revenue sur le futur Fonds pour une transition juste, par lequel la Commission répartira, entre 2021 et 2027, quelque 7,5 milliards d’euros dans les régions et les secteurs les plus affectés par la transition vers la neutralité carbone.

La Belgique ne toucherait que 68 millions de ce fonds et seul le Hainaut y serait éligible, selon une analyse européenne préliminaire. Mme Demir a pu annoncer à ses collègues que toutes les régions de Belgique voulaient bénéficier du fonds et du mécanisme qui le chapeaute. Elle souligne la nécessité de revoir les critères de répartition entre Etats membres. Les régions, a-t-elle ajouté, veulent aussi mettre en avant le principe de subsidiarité pour la répartition des fonds à l’intérieur du pays.

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