Climat: Greta Thunberg prête à « passer le mégaphone » à d’autres
La jeune Suédoise de 19 ans veut inciter ceux qui sont directement touchés par la crise climatique à témoigner.
Après quatre ans à mobiliser avec les grèves pour le climat, la militante suédoise Greta Thunberg entend « passer le mégaphone » à d’autres, a-t-elle déclaré dans un entretien publié ce lundi en plein lancement de la COP27 en Egypte. « On doit aussi écouter les témoignages et les expériences des gens qui sont le plus touchés par la crise climatique », a-t-elle plaidé dans une interview à l’agence suédoise TT.
« C’est le moment de passer le mégaphone à ceux qui ont vraiment des histoires à raconter. Nous avons besoin de nouvelles perspectives », plaide la jeune Suédoise âgée de 19 ans.
Conséquences déjà bien là
Devenue l’égérie de la cause climatique, surexposée médiatiquement depuis qu’elle a entamé en 2018 une « grève de l’école pour le climat », la pionnière du mouvement Fridays for future doit terminer le lycée à la fin de l’année. Sa volonté de mieux partager le devant de la scène repose sur le fait que le dérèglement climatique a déjà des conséquences dévastatrices sur la vie des gens à travers le monde.
« Donc ça devient d’autant plus hypocrite quand les gens en Suède par exemple disent que nous allons pouvoir nous adapter et que nous ne devrions pas avoir peur de ce qu’il peut advenir dans le futur », dit-elle à TT. L’an prochain, la Stockholmoise, qui n’évoque pas directement la forme que pourrait prendre sa possible mise en retrait, entend vouloir poursuivre des études supérieures. « On verra bien. Si je devais choisir aujourd’hui, je choisirais de poursuivre mes études. De préférence quelque chose en rapport avec les questions de société », déclare-t-elle.
COP27
Alors que les dirigeants du monde entier sont rassemblés pour la COP27 en Egypte, la militante suédoise avait annoncé qu’elle ne se rendrait pas à la conférence pour le climat, jugeant que ces rencontres internationales relèvent désormais du « greenwashing ». La Suédoise, qui avait déjà déploré que la COP26, organisée l’an dernier à Glasgow, ne se résume selon elle qu’à du « bla bla bla », explique que ses rencontres avec les dirigeants mondiaux l’ont rendue plus pessimiste.
« Certaines déclarations des leaders mondiaux et chefs d’Etats lorsque les microphones sont éteints sont difficiles à croire lorsqu’on les raconte », relève la jeune femme. « Le manque de connaissance des personnes les plus puissantes de la planète est choquant », selon elle.