Cet hiver, la Flandre a perdu plus d’un quart de ses abeilles mellifères
Du côté wallon, le Centre apicole de recherche et d’information (CARI) estime qu’il est encore trop tôt pour établir des conclusions sur la mortalité hivernale des abeilles en Wallonie.
Les apiculteurs flamands ont perdu 27% de leurs ruches cet hiver, ressort-il d’une enquête annuelle de l’Institut apicole flamand (Vlaams Bijeninstituut, VBI) publiée jeudi. Une perte hivernale parmi les populations d’abeilles est normale, et s’établissait à un taux d’environ 10% depuis des décennies. Ce chiffre est toutefois largement dépassé depuis quelques années.
La situation à la sortie de l’hiver 2023-2024 est moins bonne que l’année dernière, où 23% des ruches avaient disparu au cours de la même période, selon le VBI. Par ailleurs, près de 10% des apiculteurs ont perdu la totalité de leurs colonies d’abeilles cet hiver.
Le Brabant flamand et la province d’Anvers plus touchées encore
Le Brabant flamand (30 %) et Anvers (29 %) sont par ailleurs les provinces où la mortalité des abeilles a été la plus élevée. Un « ensemble de facteurs » se trouve à l’origine de cette mortalité hivernale anormale, selon le VBI, « ce qui rend le problème très difficile à gérer ». Cette situation vient par ailleurs s’ajouter aux pertes causées par la présence du frelon asiatique parmi les colonies à l’automne dernier. Cette espèce exotique envahissante, de plus en plus présente en Belgique depuis quelques années, est un prédateur pour les abeilles mellifères, et contribue dès lors à dépeupler leurs colonies. « L’abeille mellifère est comme le canari dans la mine de charbon. Lorsqu’elle est mal en point, c’est que toute la nature va mal », conclut le VBI.
Pas encore de chiffres officiels en Wallonie
Du côté wallon, le Centre apicole de recherche et d’information (CARI) estime qu’il est encore trop tôt pour établir des conclusions sur la mortalité hivernale des abeilles en Wallonie. L’organisation indique toutefois qu’elle constate que certains apiculteurs wallons ont cessé leurs activités après avoir perdu toutes leurs ruches, tandis que d’autres font face à des difficultés liées à la présence du frelon asiatique.