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Vague de chaleur en France: feux de forêt en Bretagne, habituellement épargnée

Le Vif

Des incendies en Bretagne, région du nord-ouest de la France généralement épargnée en raison de son climat très tempéré, ont encore brûlé samedi et dimanche plus de 300 hectares de végétation, ont annoncé les autorités locales.

La France, comme une bonne partie de l’Europe occidentale, connaît actuellement sa troisième vague de forte chaleur depuis juin et la Bretagne n’en est pas exclue. Si on n’y atteint pas les 40° et parfois plus que connaît le sud du pays, elle a tout de même enregistré cet été des températures inhabituellement chaudes et est actuellement en état de sécheresse, alors qu’on annonce encore des pointes à plus de 35° pour la semaine à venir.

Dans le Finistère (la pointe de la péninsule, à l’extrême ouest), des incendies dans les monts d’Arrée ont brûlé ce week-end près de 250 hectares de végétation, en dépit des efforts des 200 pompiers sur place, selon la préfecture.  Des pompiers d’autres départements sont venus en renfort, et « de nombreux agriculteurs sont également présents sur place et prêtent leur concours aux pompiers pour la réalisation de pare-feu et le traitement des lisières », a ajouté la préfecture. Les incendies, habituellement rares en Bretagne, avaient déjà détruit en juillet plus de 1.700 ha de landes, de sapinières et de feuillus sur ces mêmes Monts d’Arrée, un site naturel remarquable.

Dans le département du Morbihan (sud), les feux ont ravagé 75 hectares de végétation samedi et durant la nuit de samedi à dimanche, et une quinzaine de communes ont été touchées par des incendies d’espaces naturels « dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants », selon la préfecture du Morbihan, interrogée par l’AFP.  A Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu’île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, ainsi qu’un château comprenant des gîtes et un camping, ont été évacués, soit environ 300 personnes. Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

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