Le plan de lutte lancé l’été dernier par la ministre régionale de l’Environnement, Céline Tellier, ne semble pas suffire. Malgré un travail de sensibilisation et des actions de piégeage menées localement, l’espèce continue de proliférer.
Yeux cernés de noir et pelage touffu, les ratons laveurs ne cessent de proliférer en Wallonie depuis leur arrivée en Belgique dans les années 1980. Classé comme espèce exotique envahissante en Europe, l’animal – malgré son apparence sympathique – menace la biodiversité, transmet des maladies et cause des nuisances.
Le phénomène prend notamment de l’ampleur à Ciney, selon la conseillère communale France Masai. « Avec plusieurs voisins, nous constatons un nombre grandissant de ratons laveurs dans nos quartiers, à Sovet. Ils sont malins, savent ouvrir des loquets ou encore soulever les toits des poulaillers pour finalement tuer nos poules. »
Ratons laveurs en Wallonie: un nombre en constante hausse
La population de ratons laveurs était estimée à 70.000 en 2023, selon la cellule du SPW spécialisée dans les espèces invasives. Mais ce nombre, qui n’a pas encore été actualisé, s’avère déjà caduc. « Depuis l’année dernière, on remarque un accroissement et une densification du nombre d’observations de ratons laveurs dans les zones où l’animal était déjà présent« , explique Étienne Branquart, membre de la cellule.
« Nous n’arrivons pas à endiguer le phénomène, malgré notre travail de sensibilisation et les actions ponctuelles de piégeage menées par des agents forestiers », continue-t-il. Il ajoute que le Département de la Nature et des Forêts (DNF) serait toutefois occupé à réfléchir à un plan de lutte régional permettant d’endiguer davantage la prolifération de l’espèce.
En attendant, des gestes peuvent être adoptés par les riverains pour éviter les nuisances et éviter de « doper » l’espèce. « Ne nourrissez pas les ratons laveurs, pensez à protéger votre poulailler, rendez vos poubelles inaccessibles, ou encore éviter de placer la nourriture de vos animaux domestiques à l’extérieur », a conclu M. Branquart.
