Accord historique de la COP21: les réactions politiques belges
L’accord climatique universel de Paris, conclu samedi soir par 196 pays, « marque un tournant et apporte un message d’espoir pour l’avenir de la planète », réagit la ministre fédérale de l’Energie, du Climat et du Développement durable, Marie Christine Marghem.
Les « engagements majeurs » pris dans cet accord, comme la volonté de limiter le réchauffement climatique bien au-dessous des 2°C par rapport à l’ère préindustrielle avec des efforts supplémentaires pour se rapprocher de 1,5°C, et l’inventaire mondial des contributions nationales prévu en 2023 et par la suite tous les cinq ans, « montre la volonté des parties à l’accord de lutter durablement contre le réchauffement climatique », poursuit Mme Marghem, estimant que « cela augure des mesures concrètes, en particulier en matière de transition énergétique « .
La ministre belge salue aussi la décision prise de fixer avant 2025 un nouveau financement collectif par les pays développés de minimum 100 milliards par an afin de répondre aux besoins des pays en développement. A l’instar de plusieurs de ses homologues, la ministre belge salue enfin « l’excellent travail » fourni tout au long des négociations par la présidence française de la COP21.
« Un tournant majeur pour l’Humanité et les générations futures » (Fremault)
« Ce texte marque un tournant historique dans la politique climatique internationale », a souligné samedi soir la ministre bruxellois de l’Environnement, Céline Fremault, qui était présente cette semaine à la COP 21, dont les 196 pays ont finalement adopté, samedi soir par consensus, un accord mondial destiné à lutter contre le réchauffement climatique.
Pour Céline Fremault, l’accord de Paris est universel car « celui-ci va au-delà de la réduction d’émissions d’une petite quarantaine d’Etats » et ambitieux car » il reprend un objectif à long terme qui se veut plus fort que les 2° C mentionnés par le GIEC ». « L’accord de Paris n’est pas une fin en soi mais c’est un tournant majeur. Nous sommes maintenant sur la voie qui peut nous mener vers une société plus respectueuse de sa planète, plus sûre et plus juste », ajoute Céline Fremault. Et de conclure: « Je remercie, par ailleurs, la Présidence française pour sa grande rigueur et son volontarisme inlassable lors des négociations ».
« Un accord qui sauve l’espoir de préserver notre climat » (Ecolo)
Ecolo salue « l’adoption par la communauté mondiale d’un accord contraignant et universel sur le climat et félicite l’implication déterminée de la France dans ce succès diplomatique historique », a indiqué Ecolo, samedi soir dans un communiqué, à l’issue de l’accord sur le réchauffement climatique conclu à Paris lors de la COP 21.
« L’importance, la complexité et les nuances de cet accord appelleront des analyses et commentaires approfondis1, mais d’ores et déjà Ecolo se réjouit du fait que la volonté de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation à 1,5°C figure dans l’accord comme objectif ambitieux », soulignent les écologistes. Ecolo apporte quelques bémols à l’accord de Paris. Les écologistes regrettent que « l’objectif de décarbonation ne figure pas dans l’accord de Paris et qu’il ne soit pas fait mention des sources d’énergie renouvelable comme outil essentiel pour sortir des énergies fossiles ». « En matière de financement, la confirmation du fait que le montant de 100 milliards de dollars destinés aux Pays en développement est un plancher constitue une avancée. Toutefois, le rehaussement de l’aide interviendra beaucoup trop tard (2025), l’alimentation financière structurelle du fonds vert n’est pas assurée, ni l’additionalité des sommes par rapport à l’aide actuelle au développement et sa prévisibilité doit encore être précisée », estime Ecolo. Les écologistes regrettent aussi l’absence d’objectifs pour la réduction d’émissions de CO2 dans l’aviation et le transport maritime.
Le cdH se réjouit d’un accord universel, « à concrétiser sans modération »
Le cdH se réjouit de l’adoption à Paris d’un accord mondial sur le climat « à concrétiser sans modération ».
« En affichant leur ambition de contenir le réchauffement climatique sous 2°C et de limiter l’augmentation à 1,5°C, les pays signataires s’engagent à oeuvrer pour l’environnement et l’avenir à notre planète », constatent les humanistes, pour qui l’accord de Paris constitue « un véritable tournant historique dans la politique climatique internationale. » Pour le cdh, à l’espoir suscité par cet accord, doit répondre « la détermination dans la mise en oeuvre des engagements. » « L’avenir de la planète, c’est d’abord et avant tout celui du genre humain. L’échec n’est pas une option », concluent les humanistes.