Vie Féminine
Vie Féminine doit se restructurer après des années de mauvaise gestion financière. © BELGAIMAGE

«Chez Vie Féminine, les patronnes sont des patrons comme les autres»

Clément Boileau
Clément Boileau Journaliste

Les travailleuses de Vie Féminine paient une gestion financière désastreuse alors que l’ASBL se retrouve sous loi Renault, avec 32 emplois concernés. La CNE dénonce un manque de concertation dans le chef de la direction.

 C’était annoncé, et cela fait mal. Au moins 32 emplois vont être concernés par la restructuration de l’ASBL centenaire Vie Féminine, annonce la CNE, qui dénonce une politique du fait accompli de la part de la direction.

«Le nouveau modèle organisationnel n’a pas été établi en concertation avec les travailleuses et leurs représentantes, et la direction n’a pas souhaité examiner d’autres options. Pour une organisation qui prône la démocratie interne, on est loin du compte», dénonce le syndicat, qui s’inquiète de la disparition «de service RH, des fusions entre services qui voient leur nombre d’employés diminuer mais pas leur charge de travail, un service financier déforcé au sein d’une structure qui pourtant en aurait plus besoin que jamais…»

C’est à quelle responsable sauvera sa peau.

Communiqué de la CNE.

Voilà quelques semaines, Cécile Rugira, qui assurait la gestion journalière de l’ASBL, faisait état d’indexations salariales en 2022-2023 «assez conséquentes pour [les] finances» de Vie Féminine, alors que les subsides n’avaient, eux, pas été indexés. Résultat, un trou dans la caisse d’au moins 600.000 euros et de mauvaises perspectives pour le bilan à venir. Mais d’autres facteurs pourraient avoir joué, au point que certaines s’interrogent sur d’autres aspects de la gestion financière dont a pâti l’ASBL. «Les signaux d’alerte étaient pourtant déjà présents depuis plusieurs années, mais n’ont pas été pris en compte ni même considérés pour ce qu’ils étaient, à savoir une urgence à se doter d’outils de gestion adaptés au contexte», regrette notamment le syndicat.

«[L]e nouveau modèle peine à convaincre les travailleuses (…). Conséquence de ce climat : les risques psycho-sociaux explosent au gré des injonctions contradictoires et des luttes internes. C’est à quelle responsable sauvera sa peau», conclut la CNE, qui regrette que les décisions stratégiques en matière de gestion soient restées concentrées dans les mains de quelques-unes. Le syndicat conclut, sans appel: «Chez Vie Féminine, les patronnes sont des patrons comme les autres»…

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