Déclin de la natalité au Japon: les crèches bientôt gratuites à Tokyo
Pour inciter plus de couples à avoir des enfants, la gouverneure de Tokyo a décidé de supprimer un frein, celui du coût de la crèche. Dès septembre 2025, tous les parents de la capitale japonaise pourront inscrire leurs enfants en crèche sans débourser un yen.
La mairie de Tokyo rendra gratuits les frais des crèches pour tous les enfants à partir de septembre prochain, dans le cadre d’efforts pour stimuler le faible taux de natalité au Japon, a annoncé la gouverneure de la capitale nippone, Yuriko Koike.
Cette mesure vise à réduire la charge financière des familles en étendant la politique de gratuité des crèches déjà en vigueur à partir du deuxième enfant. De nombreux pays industrialisés sont confrontés à de faibles taux de natalité, et le problème est particulièrement aigu dans l’archipel nippon, dont la population diminue depuis plusieurs années.
« Le Japon est confronté à la crise du déclin du nombre d’enfants, qui n’est pas près de disparaître », a déclaré Yuriko Koike, mardi, en annonçant ce projet. « Il n’y a pas de temps à perdre » pour résoudre le problème, a-t-elle ajouté, faisant écho aux avertissements du Premier ministre japonais et d’autres responsables, évoquant une crise démographique imminente. La politique menée à Tokyo, l’une des villes les plus peuplées du monde avec 14 millions d’habitants, est la première initiative locale de ce type au Japon, selon des médias locaux.
La deuxième population la plus âgée du monde
Les crèches publiques sont actuellement accessibles aux parents qui travaillent, mais le gouvernement nippon prévoit d’en élargir l’accès à tous les ménages. Mme Koike a également déclaré, au début du mois, qu’elle souhaitait introduire la possibilité d’une semaine de travail de quatre jours pour le personnel de la mairie de Tokyo, dans le cadre d’une initiative nationale visant à encourager la parentalité.
Le Japon a, selon la Banque mondiale, la population la plus âgée du monde après Monaco. L’année dernière, son taux de natalité s’est établi à 1,2, bien en deçà des 2,1 enfants nécessaires pour maintenir le niveau de la population.