Crise de l’accueil: un nouveau bâtiment squatté à Molenbeek

Le Collectif des sans-papiers bénévoles intégrés de Bruxelles (CSPBIB) occupe un nouveau bâtiment à Molenbeek, destiné principalement à héberger des femmes et des enfants.

Le Collectif des sans-papiers bénévoles intégrés de Bruxelles (CSPBIB) occupe depuis ce vendredi un nouveau bâtiment situé Chaussée de Gand, à Molenbeek-Saint-Jean, a-t-il annoncé à l’agence Belga. Le bâtiment serait principalement occupé par des femmes et des enfants, d’après le collectif.

Il s’agit de la troisième tentative, pour le CSPBIB, d’offrir un toit à 90 demandeurs d’asile. Les bâtiments précédemment squattés, un hôtel vide sur l’avenue Louise et l’ex-ambassade de Yougoslavie, ont été évacués après des menaces d’expulsion.

« L’occupation de bâtiments vides est réalisée afin de pallier les manques de prise de responsabilité des pouvoirs publics en matière de logement et d’accueil, participant ainsi à l’invisibilisation de ces personnes laissées une fois encore sans solution », explique le collectif.

Les demandeurs d’asile ont été expulsés, fin octobre, de l’hôtel de l’avenue Louise. Ils ont ensuite été contraints de quitter l’ancienne ambassade, après avoir été menacés d' »expulsion illégale » par les propriétaires du bâtiment, à savoir les gouvernements de Macédoine du Nord et de Croatie.

Les 35 personnes qui résidaient dans l’ancienne ambassade ont gagné l’ancien siège de la Gécamines, à Watermael-Boitsfort et se sont jointes aux personnes sans papiers qui avaient déjà été hébergées dans l’ancien siège. Une partie de ces personnes a été hébergée dans le nouveau bâtiment à Molenbeek.

« Ouvrir un bâtiment pour héberger des personnes oubliées par le gouvernement ne constitue pas un crime« , martèle le CSPBIB. « C’est la seule solution.« 

La région, « dans sa compétence de lutte contre le sans-abrisme devrait pouvoir conventionner des occupations temporaires avec des propriétaires de biens vacants, fort nombreux à Bruxelles », souligne le collectif. Celui-ci demande dès lors à la région de Bruxelles « de se présenter comme garante de conventions de bâtiments afin de permettre l’occupation de bâtiments vides depuis plusieurs années » et ainsi « répondre à l’urgence vitale de la situation, voire de réquisitionner des bâtiments publics ou privés comme le permet la loi ».

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