16% des jeunes Belges souffrent d’un trouble mental
En Belgique, plus de 16% des jeunes âgés de 10 à 19 ans sont atteints d’un trouble mentale, selon une étude de l’Unicef. Ces adolescents se sentent souvent peu écoutés et parfois stigmatisés.
Plus de 16,3% des jeunes de 10 à 19 ans qui vivent en Belgique sont atteints d’un trouble mental diagnostiqué (d’après la définition de l’OMS), ressort-il des dernières estimations de l’Unicef publiées mardi dans un rapport. La branche belge de l’organisation internationale a interrogé 150 enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans vivant dans des institutions pédopsychiatriques ou recevant des traitements ambulatoires pour des problèmes de santé mentale afin de comprendre leurs attentes en matière de bien-être.
Ces entretiens ont été menés par « What Do You Think ? » le projet participatif d’UNICEF Belgique. Les jeunes interrogés ont fait part de nombreuses suggestions sur les questions les plus diverses, de l’admission en milieu hospitalier à la prise en charge par les proches ou l’encadrement à l’école.
Peu écoutés
Si beaucoup confient avoir le sentiment d’exister et d’être écoutés à l’hôpital, ils disent regretter « la discontinuité des soins, le schéma thérapeutique qui leur est proposé, le manque de jeux et de contacts sociaux ».
L’importance de l’écoute à l’école et au sein des familles est également soulignée par le rapport. « L’école doit constituer un lieu névralgique où tous les enfants pourraient recevoir de l’aide, trouver une écoute attentive et un soutien concret. Selon de nombreux jeunes, ce n’est pas le cas aujourd’hui », souligne Unicef Belgique.
Les jeunes souffrant d’un trouble mental se sentent stigmatisés
Enfin, la méconnaissance des troubles mentaux d’une large partie de la société est pointée par les jeunes interrogés. Les enfants qui en souffrent se sentent parfois stigmatisés ou pas pris au sérieux. Unicef Belgique espère que « les témoignages de ces enfants et de ces jeunes apporteront des changements dans la législation et dans les pratiques relatives à la santé mentale afin qu’elles soient davantage fondées sur les droits de l’enfant ».
L’organisation appelle, notamment, au renforcement des investissements en matière de prévention, à mieux soutenir les parents, à sensibiliser le personnel de première ligne et à encourager la libération de la parole.
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