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Jouets dangereux : à quoi faire attention avant d’acheter ?

Le Vif

A l’approche des fêtes, le choix d’un jouet passe aussi par sa sécurité. Si le secteur est hautement réglementé, certains produits dangereux ou non conformes peuvent passer entre les mailles du filet. Voici comment les éviter.  

Alors que Saint-Nicolas s’apprête à déposer ses présents et qu’on imagine le père Noël en pleine préparation, la question de la sécurité des jouets reste un point à ne pas négliger. C’est en tout cas ce que vient de rappeler une enquête du SPF Economie, rendue publique ce lundi et menée en 2021 dans des points de vente belges. Sur les vingt jouets contrôlés par le service public, dix-huit étaient non conformes et quatre ont même été retirés de la vente. « Pour ces derniers, nous avons noté un dépassement des teneurs maximales prévues pour certaines substances chimiques, qui peuvent s’avérer cancérigènes, reprotoxiques, mutagènes ou simplement allergènes », détaille Etienne Mignolet, le porte-parole du SPF Economie. Le reste des produits problématiques présentaient des non-conformités administratives (manquements dans la liste des substances et matériaux, l’évaluation de la sécurité, etc.), qui n’engendraient pas nécessairement un danger pour l’enfant. « D’autre part, nous avons contrôlé des jouets sur lesquels nous avions déjà des suspicions », temporise Etienne Mignolet, le porte-parole du SPF Economie. Pas de panique à bord, donc.

L’indispensable marque CE

Mais tout de même, comment s’assurer qu’un jouet est bien conforme et ne pose pas de problème ? « La clé, c’est le marquage CE. C’est une obligation pour le fabricant de déclarer que le produit qu’il met sur le marché est conforme à toutes les exigences de sécurité. C’est une sorte d’auto-contrôle préalable avant la mise sur le marché ». Une attention particulière doit être portée aux jouets pour les moins de trois ans, qui ne doivent pas présenter de petites pièces qui peuvent être retirées et ingérés (l’étouffement reste la cause la plus fréquente de décès liés aux jouets.) Ces jouets pour les plus petits ne peuvent pas non plus présenter des bouts pointus et ils doivent être incassables. En règle générale, le SFP Economie conseille également de se méfier des jouets bruyants, qui peuvent être dangereux pour les oreilles des enfants (mais tout ça est règlementé), ainsi que de ceux trop parfumés ou dégageant « des odeurs bizarres ». Enfin, il est toujours de rappeler que les jouets choisis doivent être adaptés à l’âge de l’enfant. Facile, celui-ci est spécifié sur l’emballage. Pour les plus petits, c’est encore plus explicite avec la mention « ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans » apposée sur le jouet, accompagnée d’une description du danger.

Favoriser les magasins connus

Les foires, les marchés ou encore les sites internet non européens (chinois notamment) sont autant de lieux où l’on est plus souvent susceptible de tomber sur de mauvaises surprises. Où acheter pour plus de sécurité ? La règle est un peu la même pour la plupart des achats en ligne. « Il faut favoriser les sites internet et magasins connus et de confiance », précise Etienne Mignolet. Le prix assure aussi souvent une certaine garantie. « Mais il n’y a pas vraiment de corrélation entre jouets bon marché et mauvaise qualité ou danger. Toutefois, les jouets pour lesquels il y a un problème sont des produits bon marché ».

A noter que chaque jouet n’est pas contrôlé systématiquement en Belgique, les vérifications sont ponctuelles et aléatoires. Chaque année, le SPF Economie réalise ainsi une série de campagnes, avec parfois des cibles spécifiques. « Ici, nous nous sommes plus focalisés sur les aspects de substances chimiques. Mais on peut aussi réaliser des contrôles sur les jouets pour les moins de trois ans ou spécifiquement sur les marchés. Parfois, nous participons aussi à des campagnes décidées par l’Europe ».

Jouets connectés et dérives liées à la vie privée

Ils ont fait leur apparition dans les rayons ces dernières années. Les jouets connectés séduisent de plus en plus les enfants. Pas dangereux physiquement, ils présentent toutefois un autre type de risque, pointé du doigt par Test Achats : le respect de la vie privée des enfants. L’association de défense des consommateurs a notamment mis en garde contre plusieurs « e-robots », connectés à internet et qui interagissaient avec les enfants via un système de reconnaissance vocale. Pour l’un d’eux, l’interaction passait par une entreprise américaine spécialisée qui décryptait les mots et envoyaient des réponses. Pour d’autres, il était possible de prendre le contrôle du petit robot grâce à un simple GSM, voire même parfois de rentrer en contact avec l’enfant.

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