TWELLO - Een medewerker van GGD Noord- en Oost-Gelderland dient een BMR-vaccinatie toe, die kinderen moet beschermen tegen de bof, de mazelen en rode hond. Het aantal besmettingen onder kinderen en volwassen met mazelen loopt snel op. ANP EMIEL MUIJDERMAN

Cancer du col de l’utérus: la Belgique s’arme pour gagner la lutte

Stagiaire Le Vif

Le Danemark vise l’éradication du cancer du col de l’utérus d’ici 2040. La Belgique avance plus prudemment, misant sur deux leviers clés: la vaccination contre le papillomavirus (HPV) dès l’adolescence et un dépistage régulier chez les femmes adultes. Des efforts qui commencent à porter leurs fruits, mais auxquels il manque encore l’adhésion d’une partie de la population.

La Ligue danoise contre le cancer a annoncé, le 14 avril dernier, son ambition d’éradiquer le cancer du col de l’utérus d’ici 2040. Un objectif réalisable à condition de remplir deux critères: une couverture vaccinale quasi totale contre le papillomavirus (HPV) et une participation massive au dépistage. «Il est important de réaliser les deux. Le vaccin protège contre certaines formes de HPV, mais cela ne veut pas dire qu’on est totalement à l’abri d’un cancer», précise le docteur Charles Gérard. En Belgique, les autorités ne promettent pas d’échéance aussi précise, mais les indicateurs montrent une nette progression vers l’élimination de ce cancer évitable.

Une incidence en baisse, mais encore loin du seuil OMS

Selon le registre belge du cancer (Belgian Cancer Registry), une femme sur 110 risque d’être diagnostiquée d’un cancer du col de l’utérus au cours de sa vie. En 2022, 641 cas ont été recensés dans le pays, et 231 décès enregistrés. Le pic de diagnostics survient entre 30 et 45 ans. L’âge médian au moment du diagnostic est de 54 ans. Dans la majorité des cas, la maladie est détectée à un stade précoce (stades I et II), ce qui améliore significativement les chances de survie. Plus de 70% des patientes vivent encore cinq ans après le diagnostic.

Avec une incidence de douze cas pour 100.000 femmes, la Belgique reste au-dessus du seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé pour considérer un cancer comme éliminé (moins de 4 cas pour 100.000 femmes). Mais des mesures sont mises en place pour tenter d’y parvenir.

Vaccination: les écoles en première ligne

Pour freiner la propagation du HPV, responsable de 90% des cancers du col de l’utérus, la Belgique mise sur la prévention dès le plus jeune âge. Dans toutes les régions, les écoles sont tenues de proposer la vaccination aux élèves.

En Flandre, le vaccin est administré dès 12-13 ans. En Fédération Wallonie-Bruxelles, il est proposé à partir de 13-14 ans. Mais la couverture reste inégale: en 2022, elle atteignait 63,6% chez les filles et seulement 55,8% chez les garçons dans la partie francophone du pays. Charles Gérard insiste sur la nécessité de campagnes claires et ciblées: «Il faut s’adresser directement aux jeunes et les rassurer sur l’efficacité et la sécurité du vaccin.»

Car l’objectif est de vacciner avant le premier rapport sexuel. «Une fois exposé au virus, la vaccination perd en efficacité. C’est pourquoi l’âge de 12-14 ans est stratégique», ajoute-t-il.

Le dépistage reste indispensable pour la lutte contre le cancer

Mais la vaccination ne suffit pas. Le virus HPV peut rester latent dans l’organisme pendant des années. C’est pourquoi le dépistage reste un pilier essentiel de la lutte contre ce cancer.

Depuis le 1er janvier 2025, la Belgique applique un nouveau protocole, toutes les femmes âgées de 30 à 65 ans sont invitées à effectuer un test HPV tous les cinq ans, au lieu d’un frottis classique tous les trois ans. Un ajustement basé sur l’avis des scientifiques de Sciensano. «Avec l’amélioration des techniques et la diminution du nombre de lésions précancéreuses, poursuivre un dépistage plus fréquent revient à gaspiller des ressources», explique le Dr. Gérard. Qui rappelle que la responsabilité n’incombe pas uniquement aux autorités de santé publique, mais aussi aux professionnels: «Le rôle du gynécologue est essentiel: il doit informer et inciter chaque patiente à se faire dépister.»

Grâce à une stratégie combinant vaccination dès l’adolescence et dépistage ciblé, la Belgique s’approche lentement mais sûrement de l’élimination du cancer du col de l’utérus. Reste à combler les inégalités régionales et à convaincre les réticents.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire