Super Choupette !
Ah, qu’elle bourdonne gentiment, cette Coccinelle à la carapace aussi bombée que le coléoptère qui lui a donné son nom ! Sans pouvoir rivaliser avec les hordes d’insectes qui peuplent notre planète, la petite VW ne s’en sort pas mal du tout avec quelques 21 millions d’exemplaires vendus. Le Vif Information Services vous présente ce monument de l’automobile dans le dossier sur les marques iconiques.
Force est bien d’admettre que la Coccinelle voit le jour dans des circonstances quelque peu douteuses, lorsqu’Adolf Hitler charge Ferdinand Porsche de créer » une voiture pour le peuple « . Très rapidement, la guerre vient toutefois entraver la production de masse de la quatre-cylindres, qui sera utilisée principalement à des fins de propagande jusqu’en 1945. Ce n’est qu’après la fin du conflit que la fabrication trouve son rythme de croisière grâce aux efforts d’un major britannique, qui y voit avant tout une forme de compensation pour les dettes de guerre de l’Allemagne.
Ce n’est qu’après la fin de la guerre que la fabrication trouve son rythme de croisière grâce aux efforts d’un major britannique, qui y voit avant tout une forme de compensation pour les dettes de guerre de l’Allemagne.
Assez curieusement, le premier prototype de la Coccinelle n’a pas de vitre arrière. Ce n’est qu’à la suite des inévitables protestations que son concepteur la dote de deux petits » hublots « , qui valent à ce premier modèle le surnom de » coccinelle à lunettes « . Au fil du temps, ils seront remplacés par un ovale unique plus grand de moitié, puis par une vitre rectangulaire. Tout au long de ses 66 années de production de masse dans l’usine allemande de Wolfsburg, l’attachante petite voiture fera l’objet de modifications incessantes : une augmentation de la cylindrée qui accroit sensiblement sa puissance et sa vitesse, des pare-chocs plus imposants, de meilleurs freins, des flèches de direction (!), des phares avant plus larges, des phares arrière plus grands (les fameux » pieds d’éléphant « )… De plus en plus rapide, de plus en plus fiable, de plus en plus sûre, la Coccinelle rencontre un succès tel qu’elle bat en 1972 le record de production jusque-là détenu par la Ford T. C’est à cette occasion qu’est lancée la Weltmeister, célèbre pour ses jantes et son système de chauffage de la lunette arrière.
La Coccinelle a été déclinée en plusieurs modèles spéciaux telles les séries 1302 et 1303, commercialisées aux États-Unis sous le nom de » super beetle « . Elle a également fait l’objet de diverses collaborations, dont une avec le carrossier allemand Karmann et son homologue italien Ghia autour de l’élégante Karmann Ghia, un modèle sportif basé sur le châssis de la Coccinelle. Dans les années ’60 s’est aussi répandue aux États-Unis une mode consistant à doter la petite VW d’une carrosserie différente, généralement plus petite que celle de la » Bug » (surnom américain de la coccinelle), d’où leur sobriquet de » buggys « . Dans la foulée ont même été commercialisées des structures en fibre de verre polyester qui pouvaient facilement se monter sur le châssis original.
La belle histoire prend fin en 2003, lorsqu’une usine mexicaine produit la toute dernière Coccinelle VW classique, destinée au marché local… mais cela n’empêche pas la petite bête de resurgir régulièrement un peu partout dans le monde, car elle conserve à ce jour un impressionnant fan club international. Et qui pourrait oublier Choupette, la Coccinelle du grand écran, avec son numéro 53 et ses rayures bleu-blanc-rouge ? Une voiture qui joue le premier rôle dans un film, c’est forcément une icône !
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