« Nous avons besoin d’un réseau 5G »
Les voitures autonomes envahiront-elles bientôt nos routes ? Quels obstacles faut-il encore surmonter et sommes-nous prêts à céder le volant à la technologie ?
» L’année prochaine, nous inviterons 100 clients à parcourir 50 kilomètres de manière totalement autonome sur le périphérique de Göteborg. Un point d’orgue du projet Drive Me de Volvo, en 2017 également prévu en Chine et à Londres. Il est actuellement encore interdit de rouler sans les mains et de tout laisser à la technologie, » explique René Aerts Jr, Corporate Communication Director. Mais ce n’est pas une raison pour freiner cette innovation : » En 2020, nous voulons proposer la conduite autonome en option sur toutes nos voitures, » prévoit notre CEO Håkan Samuelsson, avant d’ajouter : » Nous assumerons aussi notre responsabilité en cas de défaillance de la technologie. Volvo est le premier constructeur automobile au monde à faire une telle promesse. »
Les réseaux 4G ne suffisent pas à traiter dans le cloud toutes les informations complexes des voitures.
Outre la législation, y a-t-il d’autres obstacles à une conduite 100 % autonome ?
Aerts Jr : » Le trafic data doit être plus rapide. Les réseaux 4G ne suffisent pas à traiter dans le cloud toutes les informations complexes des voitures et des autres véhicules avec lesquels est connectée la voiture et à les traduire en actions adéquates. Nous avons besoin d’un réseau 5G. Un autre écueil à éviter est que tous les constructeurs automobiles utilisent un protocole différent pour cette connectivité (lisez : des voitures qui communiquent entre elles). Mais d’autres obstacles subsisteront. S’il commence à neiger, il est très probable que vous deviez reprendre le volant. Je ne pense d’ailleurs pas que tous les chauffeurs désirent une conduite autonome à 100 %. Il est tellement agréable de passer au volant et de sillonner une belle route de campagne… Tout à fait autre chose que la possibilité de faire confortablement la navette entre votre domicile et votre travail en lisant un livre, en regardant un film, en préparant une réunion ou en écoutant votre podcast préféré. «
La voiture en elle-même a bien plus à offrir, mais tout le monde n’est pas encore enclin à laisser sa voiture à quelqu’un d’autre. Le car sharing est en plein essor et les jeunes chauffeurs valorisent davantage la disponibilité que la propriété. Un défi de taille pour les constructeurs automobiles ?
» Il est vrai que le car sharing gagne du terrain et séduit principalement les jeunes. D’autant plus s’ils habitent en ville. Pour nous, il est question d’attirer une partie de ce marché à l’aide d’une offre intéressante. Tout comme nous le faisons pour le parc automobile des entreprises. «
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