Ma voiture, mon assistante
La Belgique n’est pas encore prête pour la voiture autonome. Nos véhicules modernes en revanche sont tout à fait prêts et peuvent déjà assister le conducteur avec toutes sortes d’ingénieux systèmes d’aide à la conduite.
L’an prochain, Uber tentera l’expérience des taxis autonomes à Pittsburg, en Pennsylvanie. Le choix de cette ville américaine n’est pas un hasard, puisque c’est là que se trouve la célèbre Carnegie Mellon University, spécialisée dans la robotique et l’automatisation. Mais il y a aussi une autre raison, plus importante : l’infrastructure de Pittsburg et la façon dont le trafic y est organisé sont prêts pour accueillir la voiture autonome.
Qui passera en premier ?
Sur ce plan, la Belgique est encore très loin du compte. Même si on nous annonce de temps en temps dans la presse que ce n’est plus qu’une question d’années, voire de mois, et que nous pourrons bientôt lire notre journal pendant que la voiture nous emmène toute seule jusqu’au bureau. Il y a peu de chances que cela arrive chez nous. La Belgique est en effet un des pays avec une population et un nombre de voitures les plus denses au monde. Imaginez donc le rond-point Montgomery à Bruxelles en pleine heure de pointe, et ajoutez des voitures autonomes dans le tableau. C’est le blocage assuré ! De toute façon, la réglementation n’est pas prête. Pas plus que le logiciel censé donner les bonnes instructions à la voiture, pour tous les scénarios possibles (qui passe en premier, qui laisse passer qui… ?). Sans oublier un autre aspect important, l’assurance. Le passage à la voiture autonome ne se fera certainement pas en même temps pour tout le monde, et il faudra donc un code de la route et une réglementation qui peuvent s’appliquer simultanément aux voitures traditionnelles et aux voitures autonomes.
La question n’est pas d’ordre technologique
Ce n’est donc pas une question de technologie puisque la voiture, elle, est tout à fait prête pour rouler toute seule. D’ailleurs, ce que le grand public ne sait probablement pas, c’est que cette technologie se trouve d’ores et déjà à bord de certaines voitures actuelles. Sauf qu’elle n’est pas utilisée pour faire rouler la voiture toute seule mais pour aider le conducteur, pour l’assister au mieux et pour veiller à une sécurité optimale. C’est le cas du nouveau C-HR de Toyota. Son système pré-collision freine quand le conducteur réagit trop tard à l’approche d’un obstacle, par exemple une autre voiture ou un piéton. Sur la route, l’avertisseur de changement de file prévient le conducteur s’il quitte involontairement sa bande de circulation, et peut même redresser lui-même le volant. Le C-HR reconnaît automatiquement les panneaux de circulation et les affiche sur le tableau de bord, et passe automatiquement des feux de route aux feux de croisement quand il détecte des véhicules arrivant en sens inverse. Autre assistance pratique : sur autoroute, le régulateur de vitesse adaptatif ajuste la vitesse du véhicule par rapport au trafic. Cette fonction est particulièrement utile, surtout dans un pays comme la Belgique où la plupart des autoroutes sont très fréquentées. Ou comment certaines voitures se profilent aujourd’hui comme d’authentiques assistantes de conduite.
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