Boostez votre épargne !
Par solution de facilité, le placement favori des Belges reste le compte d’épargne. Un produit qui a pourtant perdu de son attrait avec la chute des taux. Néanmoins, les Belges y thésaurisent un montant record de 265 milliards (1), à majorer des 75 milliards recensés sur les comptes à vue (2) . Les épargnants belges acceptent ainsi de perdre chaque année des milliards en termes de pouvoir d’achat, les taux actuels étant loin de couvrir l’inflation.
Résistance au changement
Le biais de statu quo explique largement pourquoi la grande majorité des Belges se contentent des produits d’épargne classiques. Notre cerveau a tendance à percevoir tout changement comme apportant plus de risques et d’inconvénients que d’avantages.
Les Professeurs William Samuelson et Richard Zeckhauser(3) ont mis en évidence les nombreuses implications de cette résistance au changement, allant de la politique (théorie de la justification du système) à nos choix de consommation. Au niveau financier, ils ont également épinglé qu’une personne ayant reçu un héritage était influencée dans ses décisions financières par la composition initiale de son héritage. Concrètement, l’héritier préfère laisser son portefeuille tel quel plutôt que l’adapter à son profil et à sa situation. Dans le cas d’un héritage, l’obstacle psychologique du statu quo peut également être renforcé par l’aspect affectif.
La peur des taux bas
La chute des taux à des niveaux historiquement bas (voire négatifs) et les mesures exceptionnelles des banques centrales ont entretenu les craintes des épargnants et aiguisé leur aversion aux risques. Et contre toute logique, ce contexte les a amenés à se rabattre sur les livrets d’épargne et non à s’en détourner.
La conjoncture mitigée a maintenu les épargnants dans le doute au travers du biais de confirmation. Celui-ci consiste à se focaliser sur les informations confirmant son propre jugement, biaisant ainsi les conclusions de son raisonnement.
Augmenter son rendement, pas les risques
Pour sortir de cette spirale de la peur, l’épargnant doit commencer par structurer son patrimoine. Dans le contexte actuel, un compte d’épargne doit ainsi récupérer son rôle de réserve d’appoint, recueillant l’équivalent de 6 à 12 mois de salaire. Un montant qui demeure ainsi inférieur à la garantie des dépôts de 100 000 euros par personne.
Votre conseiller en placements pourra évidemment vous aider à vous y retrouver et à élargir progressivement vos horizons. Cela peut passer par un plan d’investissement, n’engageant qu’un placement périodique limité pour appréhender les marchés. Concrètement, vous optez pour des fonds de placement répondant à votre profil d’investisseur et y investissez chaque mois (ou autre périodicité) un montant prédéterminé. Cette solution permet ainsi de maîtriser les biais cognitifs et émotionnels liés aux investissements.
(1) chiffres de la BNB, juillet 2016
(2) chiffres de la BNB, juin 2016
(3) Samuelson, W., & Zeckhauser, R. J.; Status quo bias in decision making – Journal of Risk and Uncertainty; 1988
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